Les professionnels de l'hôtellerie de Millau mettent la pression sur la municipalité. Certains menacent de ne pas payer la taxe de séjour de 2017 pour protester contre les plateformes de locations responsables d'instaurer une concurrence déloyale.
Airbnb, Le Bon Coin, plusieurs plateformes de locations saisonnières entre particuliers font de l'ombre aux hôteliers de Millau.
Rassemblés autour de Serge Gaillard vice Président de l'UMIH (l'union des Métiers et de l'Industrie de l'Hôtellerie), ils dénoncent une concurrence déloyale et menacent de ne pas s'acquitter du paiement de la taxe de séjour 2017.
Le manque à gagner pour l'intercommunalité Millau Grands Causses pourrait se situer entre 40 et 60 000 €.
Pour le représentant local du syndicat hôtelier, il faut rappeler à l'ordre tous les loueurs d'hébergements de tourisme et les contraindre à payer la taxe de séjour.
Les professionnels demandent à la communauté de communes la mise en place d'un dispositif pour tracer les mauvais payeurs.
L'acquisition d'un logiciel qui identifie les hébergeurs sur les plateformes de location. Il croiserait les informations et trierait tous ceux qui ne règlent pas.
L'obligation de s'enregistrer auprès des mairies permettrait la mise en place d'un système de recouvrement de la taxe de séjour.
Gérard Prêtre, le président de la communauté de communes, comprend la grogne des hôteliers et les contraintes auxquelles ils sont soumis.
La mise en conformité des non-professionnels doit se faire dans un souci d'équité devant l'impôt.
Mais ces mesures ne vont pas s'appliquer tout de suite. Le comité directeur de Millau Grands Causses, réuni le 18 janvier, a décidé de tester logiciel Trakeet et son efficacité à répertorier les fraudeurs.
Le parc hôtelier de Millau comprend un vingtaine d'établissements hôteliers d'une capacité de 600 chambres