Un homme d'une vingtaine d'années a été interpellé à Millau lundi 5 août. Il est suspecté d'avoir volontairement déclenché une série d'incendies qui a ravagé le centre ville de Millau dans la nuit 9 au 4 août dernier. Il doit comparaître devant le juge ce jeudi après-midi.
Le procès n'a finalement pas eu lieu. Un homme d'une vingtaine d'année, interpellé le lundi 5 août, devait être jugé en comparution immédiate ce jeudi après-midi au tribunal de Millau, soupçonné d'être responsable de la série d'incendies qui a frappé la ville dans la nuit du 3 au 4 août derniers.
Le suspect a obtenu de la juge un report de son procès, pour préparer sa défense, ce que celle-ci a accepté. Il aura donc lieu le 9 septembre prochain.
Lors d'une conférence de presse ce jeudi matin, le Commandant divisionnaire chef de la Circonscription de Millau, Pierre-Henri Calmejane avait expliqué comment les policiers sont remontés jusqu'à ce jeune Millavois.
Un mode opératoire "maladroit"
Les forces de l'ordre ont réussi à l'identifier grâce à plusieurs témoignages et des images issues de vidéo surveillance, sur lesquelles on le voit entrer dans les immeubles incendiés, et en ressortir quelques minutes plus tard, le soir des faits.Dans un premier temps, lors des interrogatoires, le suspect a commencé par nier les faits. Puis il a fini par reconnaître 5 incendies, et une tentative. Il était connu des services de police pour de petits actes de déliquance lorsqu'il était mineur.
Le soir des incendies, l'auteur présumé était alcoolisé et sous l’emprise de cannabis. Les autorités ont qualifié son mode opératoire de "maladroit" : il se serait introduit dans le hall des immeubles et aurait mis le feu à l'aide de jounaux, ou de papiers trouvés dans les boîtes aux lettres. Il revenait ensuite sur les lieux pour constater l'ampleur des dégâts.
D'importants dégâts et une cinquantaine de personnes relogées
Ces incendies n'ont fait aucune victime, mais provoqué d'importants dégâts. Ils ont également engendré le relogement d'une cinquantaine de personnes et mobilisé d'importants effectifs de secours.Le suspect est accusé de "détérioration et dégradation de biens appartenant à autrui avec des moyens dangereux". Il encourt 10 ans de prison et 150 000 euros d'amende.