Réchauffement climatique : construire la forêt de demain grâce aux glands de chêne

Certaines forêts sont victimes du réchauffement climatique. Et il faut penser à replanter des essences robustes. Dans ce contexte, les agents de l'office national des forêts ont effectué la plus importante récolte de glands de chêne jamais réalisée près de Millau.

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On l'a vu cette année, le réchauffement climatique n'est pas tendre avec la végétation. De nombreuses forêts en France meurent, chaque jour. Pour construire la forêt de demain, plus résistante aux aléas météorologiques, l'office national des forêts (ONF) a une mission bien particulière pour ses agents : récolter les glands de chêne. 

Une récolte excellente

Entre les chênes, Lucie Bouchereau et Didier Desseaux, agents locaux de l'ONF retendent les filets pour une récupération optimale des glands. 

Objectif de la manoeuvre : constituer les plus important stock de glands, et rien n'est fait au hasard. "On a posé à peu près 1km de filets. On a sélectionné cet endroit par rapport à la densité de chênes qui étaient porteurs de glands", précise Lucie, l'une de la quinzaine d'agents de l'ONF engagés dans cette mission très particulière. 

Ici, au Viala-du-Tarn, dans le sud-Aveyron, le chêne blanc pubescent est devenu roi. Une essence visiblement robuste face à la sécheresse, comme l'explique Didier. "Il est considéré comme une essence capable de s'adapter au réchauffement climatique dans d'autres régions où justement actuellement, il y a des gros problèmes de dépérissement, comme dans l'Est de la France."

La plupart des glands récoltés vont servir à reboiser toutes ces forêts de l'Est du pays, où notamment les forêts de hêtres et d'épicéas sont en train de mourir. L'objectif est de créer les forêts de demain, plus résistantes aux aléas climatiques. 

"Il y a quatre ou cinq ans, on nous demandait à peu près 1.000 litres, aujourd'hui on est à 40.000"

C'est donc pour ces vertus de résistance au réchauffement climatique que le chêne d'Aveyron est très convoité. Et qu'il s'apprête à être multiplié. "La demande explose depuis deux saisons. Il y a quatre ou cinq ans, on nous demandait à peu près 1.000 litres, aujourd'hui on est à 40.000 litres de demandés", explique le technicien forestier. 

Après cette première récolte, les filets sont retendus car de nombreux glands sont encore accrochés aux arbres. Les agents reviendront deux semaines plus tard, quand les arbres auront tout donné. 

Une fois récoltés, les glands sont acheminés vers une sècherie dans le Jura. Il s'agit de la réserve nationale de graines de l'ONF, destinée au reboisement de tout le territoire. Un lieu unique en France. 

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