Après la crise sanitaire, les professionnels du tourisme du Lévézou attendent les vacanciers dans l'Aveyron

A cause du confinement et de la crise liée au coronavirus, la saison a mal commencé pour les professionnels du tourisme. Dans l'Aveyron, au bord des lacs du Lévézou, ils misent sur la clientèle française, attendue de pied ferme, pour sauver leur été.

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Dans ce camping familial, installé au bord du lac de Pareloup, dans le Lévézou, en Aveyron, "tout a été fait pour recevoir les clients en toute sécurité" selon Monique Albat, la gérante. Mais à cause du confinement et de la crise liée au Covid-19, son camping a ouvert avec un mois de retard cette année. Depuis début juin, la clientèle est plus rare que d'habitude. Mais Monique et son mari doivent surtout faire face à de nombreuses annulations. 
 

On avait 25%  de réservations en plus par rapport à l'année dernière début mars. Tout s'est cassé la figure au moment du confinement. Les réservations se sont stoppées et au lieu d'avoir des réservations, on a dû gérer des annulations. La plupart viennent de l'étranger, surtout des Hollandais. Ils annulent tous leur séjour en France.

Eric Albat, gérant d'un camping

D'habitude, Monique et Eric Albat accueillent "50% de clientèle étrangère" dès le mois de juin. Elle représente même 80% des campeurs en juillet. Cette année, il faudra faire sans. Ils comptent sur la clientèle française pour sauver leur saison.
"Les réservations repartent ce mois-ci. On espère sauver les meubles avec la clientèle française mais elle viendra surtout au mois d'août" dit Monique.
A quelques encablures de là, Gilles Pradalier est associé dans un bar-restaurant installé en bord de plage, au lac du Pont de Salars. C'est à cause de la météo du début du mois de juin et pas à cause du confinement que son établissement a ouvert plus tard que prévu cette année. Depuis le 19 juin, sa terrasse ne désemplit pas mais à cause des conditions sanitaires imposées, "on refuse pour l'instant autant de monde qu'on en fait manger".

Pour respecter tous les protocoles, on a dû réduire le nombre de tables. Sur une moyenne de 150 à 160 couverts par service, on est passé à 100, 110 pour respecter la distanciation sociale, les gestes barrières et les sens de circulation. On va faire 80 couverts en moins chaque jour, sur les deux services et pendant 90 jours d'exploitation. C'est une perte conséquente. Mais on ne se plaint pas parce qu'on remplit le restaurant.

Gilles Pradalier
 


La crise, Gilles et son équipe font avec. Ils espèrent ouvrir leur établissement pendant les week-end de septembre si la météo le permet, pour compenser un peu les pertes.
 

Les vacances locales, tendance de l'été 2020 ?


Les vacances scolaires débutent officiellement ce vendredi soir. La clientèle sera-t-elle au rendez-vous ? Difficile à estimer, selon l'office du tourisme de Pareloup-Lévézou qui enregistre toutefois de nombreux appels ces derniers jours pour des demandes de renseignements sur le secteur et ses trois lacs. Et constate que les touristes sont pour l'instant plutôt occitans. C'est peut-être la tendance de cet étrange été 2020 : un tourisme local, le dépaysement à côté de chez soi.Voir ici le reportage de Luc Tazelmati et Clément Alet :

 
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