Aveyron : début des travaux après l'incendie, l'hôpital de Decazeville ne fermera pas

8 mois après le violent incendie qui a ravagé une partie de l’hôpital de Decazeville, les travaux de déblaiement ont commencé. Le préfet et le directeur de l’ARS Occitanie, en visite sur le site, ont annoncé que l’hôpital ne fermera pas. Il sera, au contraire, modernisé.

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Après 8 mois d’attente, les travaux de déblaiement commencent à l’hôpital de Decazeville. En mai 2022, un incendie avait ravagé 400 m2 de l’aile ouest de l’établissement. “Les travaux qui débutent sont des travaux de démolition et de déconstruction”, indique Emmanuel Noé, le directeur des travaux. “Ils visent à évacuer tous les gravats afin de sécuriser le bâtiment. Nous allons aussi démolir les planchers qui ont été abîmés par l’eau et la chaleur.”

L’hôpital de Decazeville ne fermera pas

L’hôpital avait rouvert ses portes trois jours après l’incendie mais toutes les activités n’avaient pu reprendre. Certains services avaient dû être déplacés.  

Depuis, habitants et personnels s’inquiétaient de voir fermer leur hôpital. Mais la visite du préfet et du directeur de l’ARS Occitanie est venue apaiser les esprits ce jeudi 12 janvier. “L’hôpital ne va pas fermer”, affirme le préfet Charles Guisti. “Il va être maintenu, il va être modernisé et l’offre de soins sera garantie pour Decazeville et son bassin.” 

Un hôpital modernisé

Au-delà de son maintien, l’ARS annonce également le développement de certains services comme la radiologie avec l’installation d’un appareil à IRM et un mammographe pour dépister les cancers du sein le plus précocement possible.

“Le rôle de cet hôpital est fondamental pour l’offre de santé pour tout le bassin Decazevillois”, insiste Didier Jaffre, le directeur général de l'ARS-Occitanie. “Il est important que nous ayons un hôpital fort, un hôpital qui fonctionne avec toutes ses activités, que ce soient les urgences, la chirurgie, la médecine, les soins de suite et de réadaptation, les soins longue durée…”

Si ces promesses rassurent, elles ne sont pas suffisantes pour la CGT. Le bloc opératoire qui pratiquait la chirurgie opératoire a rouvert en novembre et fermé en décembre faute d’anesthésiste. “Le bloc opératoire à la chirurgie ambulatoire permet du dépistage, permet du diagnostic, et permet de s’occuper de la population du bassin”, insiste Stéphanie Ruiz, secrétaire CGT à l'hôpital de Decazeville. “Rodez ou les autres hôpitaux n’ont pas la capacité d'absorber dans des délais corrects notre population.”

Pour offrir à un bassin qui se paupérise une offre hospitalière de qualité, les soignants demandent la mise en place d’une coopération territoriale. Elle permettrait de faire venir jusqu’à Decazeville des anesthésistes. 

Un financement à trouver

Un défi reste à relever : celui du financement de cet hôpital situé dans une zone reculée. “Nous devons faire évoluer son mode de financement”, admet le directeur de l’ARS Occitanie. “C’est typiquement un hôpital qui ne peut pas fonctionner avec la tarification à l’activité, puisqu’il n’y a pas assez de volume de population pour que ce soit “équilibré” donc il faut trouver un autre mode de financement qui permette de couvrir l’ensemble des coûts de l’hôpital.”

Une majorité des services déjà rouverte

Aujourd’hui, une grande majorité des services a pu reprendre son activité. Quinze lits de médecine ont rouverts, tout comme le service des urgences et les lits post-urgences.  

En revanche, plus de 5 ans après sa fermeture, la maternité ne rouvrira pas à Decazeville. Les accouchements se feront à Rodez, près de 40km plus loin.

 Les travaux de l’hôpital de Decazeville devraient durer environ 2 ans.

Article écrit avec Rouzane Avanissian.

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