L'homme mis en cause dans l'incendie, qui a déjà ravagé 700 hectares, à la lisière de la Lozère et de l'Aveyron a été mis en examen, mercredi 10 août, pour destruction involontaire par incendie et placé sous contrôle judiciaire par le parquet de Mende en Lozère. Il s'était présenté de lui-même à la gendarmerie ce mercredi matin.
Un homme, conduisant un engin agricole, suspecté d'être à l'origine de l'incendie de ce lundi 8 août, qui a ravagé 700 hectares à la lisière de la Lozère et de l'Aveyron, a été mis en examen pour "destruction involontaire par incendie" et placé sous contrôle judiciaire par un juge d'instruction de Mende.
Mis en examen
Cet homme s'est présenté de lui-même à la gendarmerie ce mercredi 10 août au matin. Il a été placé en garde à vue avant d'être présenté à un juge d'instruction. Il a été mis en examen pour "destruction involontaire par incendie de bois, forêt ou lande pouvant créer un dommage irréversible à l'environnement par violation d'une obligation de sécurité ou de prudence", a déclaré à l'AFP la substitut du procureur de Mende, Magali Espaze.
L'homme a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire, a précisé la magistrate, en insistant sur le fait qu'il bénéficiait de la présomption d'innocence. La substitut du procureur n'a pas souhaité préciser l'identité ou la profession de l'homme mis en examen et a souligné qu'il n'y avait "qu'un seul mis en cause" dans cette affaire.
Un engin agricole à l'origine du feu
Selon les pompiers, le feu a été déclenché lundi par un engin agricole. En raclant le goudron de la route, une des parties de l'engin aurait provoqué des étincelles, qui auraient enflammé la végétation le long de la route près du Massegros en Lozère. L'incendie s'est ensuite étendu au département voisin de l'Aveyron.
De lourdes peines
La substitut du procureur de Mende a appelé ce mercredi 10 août à la plus grande vigilance dans les activités professionnelles et de loisir. Elle a précisé que tout individu déclenchant un incendie, même de manière involontaire, risquait des poursuites pénales par défaut de précaution et de prudence. La peine maximale encourue est de 5 ans de prison.
Quelques 3.000 campeurs et les habitants de plusieurs hameaux de l'Aveyron ont dû être évacués depuis ce mardi 9 août en raison de cet incendie, qui n'est toujours pas maîtrisé ce jeudi 11 août.