Aveyron : les images fortes de la colère des salariés de la SAM face à la fermeture de leur fonderie

Les salariés de la SAM, à Rodez dans l'Aveyron, ont appris mardi 23 novembre le refus de Renault de soutenir la reprise de leur fonderie. Retour en images sur les réactions des 350 employés de l'entreprise face aux annonces du constructeur automobile et aux déclarations des élus. Une journée où l'espoir a laissé place à la colère et à la crainte de voir définitivement disparaître leur entreprise.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il est un peu plus de 9 heures, mercredi 24 novembre, sur FranceInfo lorsque le couperet tombe. "Il n'y a pas d'offre crédible pour la reprise de SAM, disons les choses de manière honnête et transparente" lance le ministre de l'Économie, Bruno Lemaire. ll reste peu de doutes sur l'avenir de la fonderie de la SAM à Viviez dans l'Aveyron.

Suite à ces déclarations, les salariés de l'entreprise métallurgique se regroupent en assemblée générale à l'intérieur de l'usine. Bras croisés, mines sombres. La colère ne cesse de s'accroître.

Les salariés de la SAM écoutent, mercredi 24 novembre, viennent d'entendre la déclaration du ministre de l'Economie, Bruno Lemaire. Ils attendent à l'intérieur de l'usine leur assemblée générale afin de décider de la suite à donner. © VALENTINE CHAPUIS / AFP

« C’est scandaleux, explique Ghislaine Gistau, secrétaire du syndicat CGT de la SAM. On est outré de constater que c’est BFM TV qui nous apprend potentiellement que l’on va être licencié, mardi soir. Nos collègues qui apprennent cela dans le bus par la radio locale. L’attitude de Renault est scandaleuse. L’Etat dit être démuni. Ce n’est pas possible d’entendre ça. C’est un aveu d’échec de leur part. Cela ne donne pas envie d’aller voter. Et cela se paiera dans les urnes. » Symboliquement, les employés présents décident de brûler leurs cartes d'électeur.

Les 350 salariés de la SAM présentent leur carte d'électeur. © REMY GABALDA / MAXPPP

Mais ils ne s'arrêtent pas là. Un ancien moule en aluminium est découpé au lance-flamme thermique. Un premier avertissement à Renault. D'autres pièces comme celle-ci encore utilisables attendent à l'intérieur de l'usine.

Un ancien moule en aluminium est brûlé au lance-flamme thermique par les salariés de la SAM. © Clément Alet - FTV

Le moule Renault a été découpé par les employés de la SAM. © Clément Alet - FTV

Face au spectacle, une salariée en pleurs n'arrive pas à cacher son émotion : "cela me fait trop mal au cœur. C’est la colère qui remonte là. C’est inadmissible. Il n’y a rien à comprendre. C’est triste. C’est (détruire un moule) le pire pour un fondeur. » C'est en effet détruire son outil de travail.

Les salariés de la SAM affichent leurs portraits devant les grilles de l’usine. © Clément Alet - FTV

Mais la SAM pour ces hommes et ces femmes ce n'est pas seulement un "job". C'est aussi des vies de familles, des rencontres. Plusieurs d'entre eux, ont passé une nuit blanche après l'annonce mardi soir de Renault. Ils ont décidé d'installer sur les grilles de leur usine, leurs portraits accompagnés de petits mots exprimant leur ressenti. "67 ans de notre vie investie... pour quoi ?". "Des collègues, des copains, des amis. Je suis 100 pour SAM.""La SAM, c'est aussi une vie sociale. Un lieu où l'on peut faire de belles rencontres."

Pièces détachées stockées dans l'atelier de la SAM. © Clément Alet - FTV
Atelier vide de la SAM dans l'Aveyron. © VALENTINE CHAPUIS / AFP

À l'intérieur de l'usine de Viviez, les ateliers sont vides. Restent quelques stocks de pièces. Signes d'une époque déjà révolue.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer

Autour de vousOccitanie

Vos dernières actualités

Toute l'information
en direct

Bizutage dans les grandes écoles : "J'ai vécu du sexisme, des agressions sexuelles, beaucoup de choses qui m'ont détruit moralement et physiquement"

regarder