Aveyron : les salariés de la SAM s'apprêtent à passer un Noël solidaire dans leur usine occupée

Noël aura un goût amer pour les salariés de la SAM et leurs familles. Ils réveillonnent dans l'usine ce soir. Toujours unis après de longues semaines à défendre leurs emplois et le maintien d'une industrie dans le bassin.

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Il trône au milieu de l'atelier, un sapin de belle taille, décoré par les salariés de la SAM. A son pied, des cadeaux, la tradition est respectée, à condition qu'il soient à moins de dix euros. Le menu est affiché. Toute la semaine, des collègues, des riverains, et même la Région, ont apporté des colis.

"Je suis venue porter les étrennes pour ceux de la SAM", explique cette habitante du bassin de Decazeville, qui partage un café avec les salariés présents. "Parce que ça me rappelle des souvenirs de mon enfance. Mon père était mineur, et on ne peut pas rester insensible à ce qu'ils vivent". 

Tout est organisé pour cette soirée du réveillon de Noël, dans ce qui est devenu le quartier général des ouvriers de la fonderie. Pas question en effet d'abandonner l'outil de travail. Les salariés occupent l'usine pour éviter qu'il ne soit vendu. Et pour exiger de Renault, l'ancien principal donneur d'ordres du site, le versement de primes supra-légales.

"Ce sont des moments qu'on a besoin de passer ensemble", explique cette salariée de la SAM, très émue. "Parce qu'après, on connaît la finalité. Chacun va partir de son côté. Il y a des gens qu'on ne reverra peut-être pas..."

"Faire le deuil"

La SAM (société aveyronnaise de métallurgie) a été judiciairement liquidée début décembre, après des mois d'une attente insupportable d'un repreneur. Les lettres de licenciement sont arrivées dans la foulée pour les 333 salariés. Il faut maintenant faire le deuil d'un emploi, occupé pour certains depuis de très nombreuses années. Et imaginer un avenir industriel au site, comme le promet le gouvernement qui a d'ailleurs nommé un chargé de mission dans ce sens. 

Mais ces perspectives n'effacent pas, chez beaucoup, le sentiment d'avoir été abandonnés, voire trahis. Comme avant eux, les salariés de l'usine Molex de Villemur-sur-Tarn, venus débattre hier avec les ouvriers de la SAM, à Viviez.
En un autre temps, mais dans une même lutte digne, les Molex avaient eux aussi passé Noël devant leur usine, pour empêcher l'enlèvement des machines.

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