Dans le département de l'Aveyron, seule une vingtaine de marchés de plein vent est autorisée à ouvrir, depuis le début du confinement lié à l'épidémie de coronavirus. Les critères du maintien ou non suscitent parfois l'incompréhension parmi les commerçants et les consommateurs.
Depuis le début du confinement, c'est une mesure qui suscite de nombreuses interrogations. Fallait-il interdire tous les marchés de plein vent ? Ne peuvent-ils rouvrir si les gestes sanitaires de précaution sont respectés ? Dans le département de l'Aveyron, seule une vingtaine de marchés de plein vent est restée ouverte. Or, pour les producteurs, c'est parfois le seul moyen de vendre les marchandises. Et dans un territoire rural, les marchés sont une source d'approvisionnement précieuse pour les consommateurs.
A Druelle, près de Rodez, le marché est maintenu. Les acheteurs restent à bonne distance les uns des autres, ne s'approchent pas des étals, les vendeurs sont munis de masques et de gants. "On ne prend pas plus de risques qu'en allant au supermarché", estime cette habitante de Druelle.C'est aussi le sentiment de cette commerçante de Requista. Le marché du village a été interdit, les vendeurs de fruits, légumes et autres denrées alimentaires organisent des retraits sur commande mais une pétition circule pour la réouverture du marché de plein vent. "En grande surface, on touche à tout", estime Isabelle Lambert, maraîchère. "Au niveau hygiène, j'ai des doutes sur l'application des mesures barrières".
Le maire de Requista ne dit pas autre chose, qui a demandé la réouverture du marché sous la halle. Pour lui, les conditions sont réunies : "Le flux d'acheteurs sera canalisé, la distanciation sera marquée au sol, du rubalise sera déployé. On peut trouver cet équilibre sanitaire et économique", explique Michel Causse.Saisie de demandes de ce type émanant de nombreuses communes, la Préfecture de l'Aveyron devrait se prononcer dans les jours prochains sur l'élargissement des dérogations pour les marchés de plein vent.
Voir le reportage de Matthias Julliand et Régis de Dequeker, de France 3 Occitanie :