Bosch envisage d'investir "14 millions d'euros" pour "moderniser une ligne de production" mais à la condition d'obtenir des salariés la signature d'un accord de compétitivité avant avril. L'intersyndicale se dit très pessimiste.
Compétitifs"14 millions d'euros" seront investis pour "moderniser une ligne de production" sur les deux sites aveyronnais spécialisé dans les moteurs diesel, mais à la condition d'obtenir des salariés un Accord.
Les salariés doivent s'engager à être plus compétitifs.
Pour Heiko Carrié, président de Bosch France et Bénélux, les négociations pour obtenir des salariés un accord de compétitivité ont pour but de conserver un "maximum d'emplois".
Diversification
La direction cherche en outre des pistes de diversification pour de nouvelles activités sur le site, a-t-il précisé.
"Le taux d'équipement en véhicules diesels en France a chuté de 73% en 2012 à 47% fin 2017. Une évolution du marché qui oblige le site à envisager de nouveaux débouchés en plus d'une modernisation de la production actuelle pour pouvoir répondre aux normes Euro 7 qui seront obligatoires dès 2020", a-t-il ajouté.
Syndicats pessimistes
Après l'annonce de la direction, l'intersyndicale du site de Rodez, spécialisé dans les moteurs diesel, s'est déclarée vendredi "très pessimiste", affirmant que la direction ne s'est engagée ni sur la production ni sur le maintien du personnel.
"On a eu un message très négatif", a ajouté Pascal Raffanel au nom de l'intersyndicale.
La "filière diesel" emploie directement 12.000 personnes en France
Pour la première fois depuis l'an 2000, le diesel a représenté l'an dernier moins de la moitié du marché automobile français, contre près des trois-quarts à son apogée, en 2012.
Cette dégringolade du marché des voitures diesel, une motorisation encore encensée il y a cinq ans et désormais décriée, met au défi les groupes automobiles et l'ensemble de la filière qui doivent revoir à la hâte leur organisation industrielle.
Vidéo : le reportage de Laurianne Callon et Geoffrey Berg