Deux sexagénaires de 68 et 62 ans, ont été condamnées pour trafic de stupéfiants par le tribunal correctionnel de Rodez, en Aveyron. Le plus âgé écope de 18 mois ferme, le second de 9 mois avec sursis. Les retraités revendaient de la drogue pour arrondir leur fin de mois.
L'affaire n'est pas passée inaperçue au tribunal correctionnel de Rodez en Aveyron. Deux retraités ont été condamnés à des peines de prison pour trafic de stupéfiant.
Deux papys "dealers"
Deux habitants de Millau avaient semble-t-il l'intention de compléter leur retraite avec un petit trafic "juteux". Mais leur entreprise a été stoppée net. Les deux hommes se sont retrouvés devant le tribunal correctionnel de Rodez pour trafic de stupéfiants.
Le premier, âgé de 68 ans n'est pas un inconnu des services de la justice. Il a déjà passé 12 ans derrière les barreaux. Sa première condamnation, pour des vols, remonte à 1975. Son casier judiciaire ne comporte pas moins de 18 mentions.
"Cela fait 40 ans que je fume"
L'homme qui semblait couler une paisible retraite avec une petite pension de 700 euros par mois, cultivait 16 pieds de cannabis dans des serres spécialement installées pour la culture. Les enquêteurs ont également retrouvé chez lui une balance et un peu de cocaïne.
Deux sexagénaires millavois, à la retraite, ont été condamnés pour trafic de stupéfiants
— CentrePresseAveyron (@CPAveyron) September 23, 2024
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À la barre, le retraité a assuré que sa production était destinée à sa consommation personnelle : "Cela fait 40 ans que je fume cinq, six joints par jour. C'est difficile d'arrêter", a-t-il avoué aux juges. Il a aussi affirmé "n'avoir quasiment pas de clients".
"Un trafic artisanal"
Parmi eux, se trouve son coprévenu, un autre retraité, né au Maroc au début des années 60. Lui aussi vit de sa petite retraite de 650 euros par mois. Mais lors d'une perquisition, les enquêteurs ont découvert près de 20 grammes de cocaïne, plus d'un kilo six de résine de cannabis, des plaquettes de Subutex, un substitut à l'héroïne, un revolver, et des cartouches.
Lors de son audition, il a indiqué qu'il servait de "nourrice" depuis peu car cela lui permettait de financer sa propre consommation. Pendant l'audience, les avocats des deux prévenus ont insisté sur le peu d'enrichissement personnel des leurs clients : "C'est un trafic artisanal", ont-ils plaidé.
Le plus âgé des deux, a été condamné à une peine aménagée de dix-huit mois de prison. Il devra également suivre des soins pendant deux ans. Le second a écopé de neuf mois d'emprisonnement avec sursis. Les deux hommes sont aussi condamnés à une amende de 1 000 €