Chute du prix de la viande : en Occitanie les syndicats agricoles appellent les éleveurs à ne plus livrer les abattoirs

Avec le confinement, le prix de la viande bovine payé aux éleveurs a baissé, malgré une surconsommation des ménages en steacks hachés et surgelés. Quatre syndicats agricoles demandent aux éleveurs de garder leurs bêtes dans les étables.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La grève de la viande aura-t-elle lieu ? La Fédération Nationale Bovine (FNB), la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, rejoints depuis peu par la Confédération Paysanne, appellent les éleveurs français à garder au maximum leurs animaux sur les exploitations dans les semaines à venir.
Ils veulent ainsi faire pression sur les abattoirs et les industriels pour obtenir un prix de vente qui ne soit plus inférieur aux coûts de production. Actuellement le prix payé est, en moyenne, inférieur de 0,70 euro au kilo au coût de production.

Depuis le confinement, le prix de la viande bovine a baissé, mettant à mal les éleveurs.  
Dans un communiqué,  Bruno Dufayet, patron de la FNB et éleveur dans le Cantal, accuse "certains industriels de faire de l’intox pour créer une psychose, provoquer une sortie massive des animaux, faire pression à la baisse sur les prix et augmenter leurs marges sur le dos des éleveurs."

Les bovins restent à la ferme

Valérie Imbert, secrétaire générale de la FDSEA de l'Aveyron, s'interroge elle-aussi : "le prix ne baisse pas à l'étal. Qui donc garde la valeur ajoutée, les abattoirs ou les grandes et moyennes surfaces ? La pénurie fera remonter les prix."
Elle demande aussi aux agriculteurs aveyronnais de retarder au maximum la vente de leurs bêtes. "Depuis le salon de l'agriculture, on a perdu 0,30 euros du kilo. Pour être rentable, une carcasse devrait être payée 4,89 euros alors qu'actuellement on est à 4,10 euros."
Valérie Imbert, qui est éleveuse à Saint-Santin, poursuit : "si on veut maintenir la production en France, il faut que l'éleveur soit rémunéré à sa juste valeur. Sinon, comme pour la fraise et l'asperge, qui dépendent du marché espagnol, on va dépendre des importations."

De son côté la Confédération Paysanne déclare que "cette action ne vise en aucun cas à mener le pays vers la pénurie, mais bien à alerter au sujet d'une situation devenue intenable pour les éleveurs".
Les syndicats demandent que soit mise en place une régulation des prix. Mesure que le gouvernement s'est, jusqu'à présent, refusé à prendre.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information