Alors que la période de confinement devrait être prolongée, police et gendarmerie de l’Aveyron procèdent depuis presque un mois à des centaines de contrôles au quotidien. Depuis une dizaine de jours, un constat : il y a plus de monde dehors et moins de défaut d’attestation.
Plus de voitures sur les routes
Au total, depuis le 18 mars, il y a eu 8 483 contrôles en zone police. Ces chiffres couvrent les agglomérations de Rodez, Millau et Decazeville, soit environ 85 000 habitants.Après presque un mois de confinement, les policiers voient donc le trafic se densifier dans les rues : « On le constate surtout en début et fin de journée, ainsi qu’aux heures de la pause déjeuner » avant de préciser « Il y a une reprise d’activité de certains artisans ou commerçants ».
Moins de verbalisations…
Car c’est bien pour le travail que la plupart des personnes contrôlées se déplacent. Voilà pourquoi, si les contrôles sont en augmentation depuis le début du confinement, les verbalisations en revanche ont diminué. De 10 % au début, elles ne représentent désormais plus que 5 %. Depuis lundi, les policiers de l’Aveyron ont dressé 122 procès-verbaux pour 2 726 contrôles.
Les jours de marché, les gens avaient pris l’habitude de sortir. Il a fallu faire beaucoup de pédagogie au début.
Autre explication : l’attestation de sortie s’est imposée comme un réflexe. Que ce soit pour aller faire son jogging, ses courses ou une toute autre raison « valable », désormais, elle ne nous quitte plus, prête à être tendue aux policiers ou aux gendarmes comme preuve de notre bonne foi.
Drôle de drone
« Afin d'éviter la propagation du coronavirus, tous les déplacements hors domicile sont interdits sans dérogation. Tout contrevenant s'expose à une amende de 135 euros. Sans attestation valable, veuillez rentrer chez vous". Mais qui parle ? Un drone !
C’était ce mercredi matin dans le ciel de Rodez. La voix féminine qui provient de l’engin survolant à basse altitude, invite donc le passant à rentrer fissa chez lui s'il n’a pas son sésame en poche.
Le drone avait été mis à disposition pour l’occasion par la direction régionale de la police judiciaire. Et pourrait faire son retour dans la cité ruthénoise en cas de besoin…
Les violences intrafamiliales en hausse
Depuis presque un mois, policiers et gendarmes consacrent beaucoup d'énergie au respect du confinement et doivent, dans le même temps, continuer d'assurer leur mission première de protection de la population et de lutte contre la délinquance.
Si celle-ci dans sa globalité a diminué depuis le début du confinement, le commissariat de Rodez a néanmoins constaté une hausse de certains faits comme des différends entre voisins ou des violences intrafamiliales. « Sur ce dernier point, nous sommes vigilants et avons renforcé les brigades de Police Secours » assure le Major Jean-Philippe Mange.