Alors que plusieurs maires aveyronnais envisageaient de rendre obligatoire le port du masque sur leur commune, la préfecture de l'Aveyron et l'association départementale des maires ont publié ce jeudi un communiqué en forme de rappel à la loi, expliquant qu'une telle décision appartient à l'Etat.
"Déjà, on n'a pas de masques, alors le rendre obligatoire, je vois pas comment" ! Réponse sans détour de Jean-Louis Grimal, le président de l'association des maires de l'Aveyron. Ces derniers jours, il a reçu des appels de maires désireux de prendre un arrêté obligeant leurs administrés à sortir masqué. "C'est pour ça qu'on a fait ce communiqué avec la préfète, pour ne pas que ça se produise" explique l'édile, maire de Curan.|#Covid19| ❌⚠️ COMMUNIQUE DE PRESSE : démenti - port de #masque. "Nos concitoyens peuvent donc se déplacer sans porter de masque et il convient de démentir toute autre information" @MairesAveyron pic.twitter.com/9llHM5EbUI
— Préfet de l'Aveyron (@Prefet12) April 9, 2020
Le communiqué intitulé "Démenti - Port de masque" met en cause certains élus qui "ont relayé localement l'information selon laquelle le port du masque serait obligatoire pour nos concitoyens pour leurs déplacements sur la voie publique".
Or, rien de tel n'a à ce jour été décidé précise la préfète de l'Aveyron, rappelant que les maires ne sont pas compétents en la matière mais qu'une telle décision appartient à l'Etat, par la voie du préfet de chaque département.
Le masque et la vie d'après
Si l'obligation de porter un masque à l'extérieur ne semble pour l'instant pas d'actualité, en revanche, la question pourrait bien se poser lors du déconfinement. "On verra à ce moment-là. Pourquoi pas ? D'ici là, j'espère qu'on se sera organisé" tempère Jean-Louis Grimal qui précise avoir déjà passé commande au nom de l'association des maires de l'Aveyron : "On attend 100 000 masques chirurgicaux, destinés aux employés des collectivités, pour la collecte des ordures ménagères notamment". Consciente que la quantité ne suffira sans doute pas, surtout si l'épidémie devait durer, l'ADM 12 est déjà en train de chercher des fournisseurs pour des masques dits alternatifs, "pour le cas où ça deviendrait obligatoire".