Les abeilles se portent bien, durant cette crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus qui réduit de manière drastique l'activité humaine. Qualité et quantié devraient être au rendez-vous de cette saison pas comme les autres. Exemple dans le sud de l'Aveyron.
Il y a peu de gens qui peuvent se réjouir du confinement qui accompagne l'épidémie de coronavirus mais parmi eux, il y a les apiculteurs d'Occitanie.
Les abeilles en effet profitent pleinement du ralentissement de l'activité humaine. Et d'une météo favorable, qui alterne idéalement pluies et périodes de chaleur.
A Saint-Affrique, dans le sud du département de l'Aveyron, les responsables du rucher-école l'Arc-en-Miel l'ont constaté : le département ne fauche plus les bords de routes nationales et départementales et ça, c'est tout bénéfice pour les abeilles. "Du coup, il y a plein de ressources pour les pollinisateurs", explique Bruno Bondi, apiculteur à la miellerie L'Arc-en-Miel. "De la même façon, les villes ne tondent plus les rond-points donc il y a plus de fleurs et les abeilles trouvent davantage à manger". De quoi nourrir une réflexion pour les pratiques à adopter dans les années à venir. Penser son jardin autrement et prendre en compte l'appétit des abeilles est à la portée de tous. "On supprime le gîte et le couvert en ratiboisant nos prairies et nos jardins", plaide Nadia Fargeix-Bondia, apicultrice. "Si j'ai 2 000 m² de terrain, au lieu de tout ratiboiser, pour "faire propre" comme on entend souvent, pourquoi ne pas en laisser un peu ? Est-ce que j'ai vraiment besoin de mes 2 000 m² ?"
Ce "laisser-aller" qui rend un peu de place à la nature pourrait bien donner des résultats sous peu. A Saint-Affrique, la première récolte devrait se faire dans quelques jours et elle est prometteuse...
Voir le reportage de Mathilde de Flamesnil et Régis Dequeker, de France 3 Occitanie :