Une directrice d'école de Rodez a été victime de crachats et d'insultes de la part du père d'un ancien élève. Et ce n'était pas la première fois qu'il s'en prenait à elle. Un rassemblement de soutien était organisé, ce jeudi 7 mars 2024.
Enseignants, parents d'élèves, simples citoyens ou élus, se sont rassemblés ce jeudi 7 mars 2024 en soutien à une directrice d'école agressée en début de semaine. Environ 200 personnes se sont rassemblées à la mi-journée devant l'école de Flaugergues, à Rodez.
La manifestation se voulait une marque de "solidarité par rapport à une collègue qui est en souffrance". Mais aussi pour défendre les missions des enseignants.
Crachats et insultes
La directrice de l'école a reçu crachats et insultes de la part d'un ancien parent d'élève. Et ce n'est pas la première fois que ce père s'en prenait à elle. En effet, la directrice d'école avait déjà déposé quatre mains courantes contre le même homme pour des agressions verbales.
"Là, on est dans le cadre de relations dégradées avec un père d'élève qui s'est montré particulièrement agressif envers la directrice d'école", a souligné la directrice des services de l'éducation nationale en Aveyron. Présente lors de ce rassemblement, Claudine Lajus a souligné que les agressions du personnel enseignant étaient peu courantes dans le département.
"Lorsque l'on travaille dans l'éducation, on n'est pas là pour être agressé. On est là pour élever et éduquer des enfants. Toute l'énergie des équipes se concentre sur cet objectif-là", a-t-elle également affirmé.
Le maire divers gauche de Rodez, Christian Teyssèdre, estime qu'il n'est "pas possible que dans des territoires comme le nôtre, on assiste à de telles agressions".
Pour une réponse forte de l'institution
Selon les syndicats, cette agression est révélatrice d'un changement de comportement. "C'est une remise en question de la pédagogie, la plupart du temps par des parents d'élèves, estime Sophie Héran de l'UNSA Éducation 12. Mais il y a aussi de la violence qui monte entre les élèves. Il nous semble qu'il y a besoin d'une réponse forte de l'institution sur cette problématique. Et pour l'instant, ça a du mal à se mettre en place."
La directrice s'est vue octroyer deux jours d'incapacité de travail. Elle a déposé plainte. Son agresseur a été condamné vendredi 8 mars 2024 en comparution immédiate à 2 ans de prison et 10 mois de prison, interdiction d'entrer en contact sa victime pendant 3 ans, interdiction de venir en Aveyron pendant 5 ans.