Des sangliers en ville : "j'en ai marre" le calvaire sans fin d'habitants, impuissants face au fléau

De nombreux résidents de Decazeville (Aveyron) vivent un véritable cauchemar, avec des sangliers qui envahissent leurs jardins et causent des dégâts incessants. Parmi les victimes, Robert Cantos, 83 ans. Malgré ses appels à l'aide à la mairie et aux chasseurs locaux, le problème persiste, laissant les habitants se demander qui prendra enfin en charge cette situation qui perturbe leur vie quotidienne.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le calvaire des habitants de Decazeville se poursuit, alors qu'ils font face à des dégâts répétés causés par des sangliers envahissants dans leurs jardins. Parmi les victimes, Robert Cantos, qui en a assez de voir son espace vert régulièrement ravagé par ces animaux sauvages.

"C'est ce qu'ils ont fait cette nuit. Qu'est-ce que ça nous fait de voir ça ? Plus rien, tellement j'en ai marre," se lamente Robert Cantos, un résident de la région depuis des années. Sa pelouse est littéralement labourée par le passage des bêtes. Le constat est le même sur tout son terrain d'un hectare, qu'il a eu du mal à préserver depuis maintenant une décennie.

Pas de véritable solution

Le problème perdure sans solution apparente. Robert Cantos ne sait plus vers qui se tourner pour trouver une issue à ce problème récurrent. "Ce n'est pas à moi de prendre un fusil, je n'en ai pas le droit. Ce n'est pas mon travail. Pourquoi ? Je n'en ai aucune idée. Il existe des organismes administratifs censés gérer ces situations. Cela ne devrait pas incomber aux particuliers. Je fais ma part en payant mes impôts à l'État, et il est de leur devoir de résoudre ces problèmes," déplore-t-il.

Âgé de 83 ans et retraité, il appelle régulièrement la mairie et les représentants des maisons de chasse locales, mais cela n'a pas empêché les dégâts de se poursuivre. Les chasseurs locaux sont tout aussi préoccupés par la situation. Le président de l'entente des maisons de chasse Firmi Decazeville déclare : "Là, on les voit à nos pieds. Quoi qu'il en soit, nous viendrons avec des traqueurs et nous essaierons de déloger ces sangliers, voire de les effrayer pour les chasser de la région. Je crains que si nous faisions une année blanche sans chasse, cela entraînerait des complications l'année suivante. Les populations de sangliers exploseraient, avec une augmentation de 2 à 300 % par rapport à la fin de la saison de chasse."

Près de 14000 sangliers abattus dans l'Aveyron chaque année

Chaque année à Decazeville, environ 130 sangliers sont abattus, tandis que ce chiffre atteint 13 à 14 000 dans tout l'Aveyron. Malgré ces mesures, la prolifération de ces animaux reste un problème majeur. Au niveau national, l'État a mis en place un plan d'action en 2019 pour endiguer cette situation, exigeant une réduction de 20 à 30 % de la population de sangliers en échange d'un financement de l'État. Ce co-financement vise à aider à couvrir les coûts des dégâts.

Cependant, les agriculteurs sont indemnisés par les chasseurs pour les dégâts causés à leurs cultures, tandis que les particuliers, tels que Robert Cantos, ne bénéficient d'aucune aide financière pour réparer les dommages causés par les sangliers. La frustration des habitants continue de croître, tandis que le problème des sangliers persiste.

La question demeure : qui prendra enfin en charge cette situation qui pèse sur la vie quotidienne des résidents de Decazeville ?

(Avec Nathalie Rougeau et Luc Tazelmati)

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité