Deuxième journée d'audience du procès d'Alexandre Dainotti devant la Cour d'Assises de l'Aveyron. La personnalité du prévenu et les faits ont été abordés. Une épreuve pour la famille de Pascal Filoé, le directeur de la police municipale de Rodez, tué de neuf coups de couteaux.
Le portrait a déjà commencé à s’esquisser lors de la première journée d’audience du procès, celui d'Alexandre Dainotti, accusé du meurtre du policier de Rodez, Pascal Filoé. Ce deuxième jour de procès devant la Cour d’Assises a encore accentué le trait de personnalité de l'incriminé, celui d’un homme agressif, vivant sans règles, sans loi, sans attache.
Son chien, Poutine, est le seul lien qu’on lui connaisse. Un animal adopté en 2017, qui va pousser Alexandre Dainotti à s’installer dans l’Aveyron, là où il y a des forêts dans lesquelles ils iront se promener. C’est ce chien qui va le pousser à tuer Pascal Filoé. Contrôlé sans permis de détention d'animal, la police municipale lui confisquera Poutine.
Une explication froide, sans empathie
Lors de ce contrôle, il croit que son chien va être euthanasié. Il va alors nourrir une haine obsessionnelle à l’encontre du directeur de la police municipale de Rodez qui lui prend son animal. Pascal Filoé, qu’il va frapper de neuf coups de couteaux. Alexandre Dainotti livre sa version des faits. Une explication froide, sans empathie. Insupportable pour le père de la victime qui se lève et crie "dans le dos ! Lâche !".
"Alexandre Donatti n’a aucune empathie, constate Elian Gaudy, avocat des parties civiles. Comme l’a dit un psychiatre « il a tué un homme et alors ? » Il se jette par derrière. Il donne des coups de couteaux et lorsqu’il est au sol, il continue à poignarder de façon presque mécanique. Calme et déterminé et ça dure et ça dure. Assister à ce récit là c’est quelquechose de l’effort surhumain". Un effort que la famille de Pascal Filoé va devoir subir jusqu’à vendredi, date du verdict.