Réalisé par deux jeunes Aveyronnais, voici "Au coeur du Brame", un documentaire animalier de 10 minutes préparé lors du premier confinement, tourné à l'automne sur l'Aubrac et monté à distance pendant le deuxième confinement.
L'idée lui est venue lors du premier confinement "pour tirer quelque chose de positif" de cette période si particulière.
Théo, 20 ans, étudiant dans une filière environnementale et photographe animalier, a appelé depuis sa vallée du Lévézou son ami Rémy, 25 ans, créateur à Rodez, à 15 kilomètres de là, d'une petite société de production audiovisuelle. Il lui a alors proposé de tourner ensemble à l'automne un court métrage animalier sur le brame du cerf.
"Le brame du cerf, pièce maîtresse d'un éco-système tout proche"
Ecriture d'un scénario, création d'un dossier de sponsoring, les deux jeunes Aveyronnais ont mis à profit le premier confinement pour préparer leur projet. Il s'agirait, "au rythme du temps capricieux des plaines de l’Aubrac", de montrer "la richesse et la beauté d’un écosystème tout proche de chez nous, avec le brame du Cerf comme pièce maîtresse".Lorsqu' arrive en septembre et octobre la période du brame du cerf, Théo part à pied en repérage sur un terrain qu'il observe depuis son plus jeune âge. Il y plante sa tente pendant des périodes de 3 jours et "reste sans bouger, pour me faire oublier par la nature, au coeur de la forêt, et être accepté par les animaux". Le jeune naturaliste n'a pas oublié le Nikon D500 et son objectif de 300 mm qu'il ne quitte plus depuis deux ans. "J'adore aller en forêt et me mettre à l'affut", explique-t-il. "Depuis que je me suis acheté cet appareil photo, je n'arrête pas. Au début, je prenais surtout des photos, mais je suis vite passé à des vidéos pour capter des moments de vie plutôt qu'un instant, toujours magnifique, mais trop court".
"Un maximum d'images intimistes d'animaux"
Quelques vaches Aubrac par-ci, un martin-pêcheur par là, un jet des chênes plus loin, un renard, quelques biches. Et puis les cerfs, majestueux. Théo engrange le maximum d’"images intimistes des animaux". Son ami vidéaste le rejoint à l'occasion pour réaliser des plans d'immersion et des plans aériens avec son drone."Nous voulions proposer un court métrage animalier avec une approche innovante et moderne, montrer un événement unique, immerger le spectateur dans un Aubrac sauvage et préservé et montrer à quel point les écosystèmes, même proches, sont aussi magnifiques que fragiles", détaillent les deux amis.
Après plus d'un mois sur le terrain en totale immersion, arrive à point nommé le deuxième confinement. Cette fois, entre Le Lévézou et Rodez, à distance, par écrans interposés, les deux passionnés procèdent au montage du film, dont voici un premier résultat : Théo Bonnefous et Rémy Attanasio comptent reprendre le montage et le mixage du film. La version définitive, qu'ils espèrent présenter dans des concours et festivals de documentaires animaliers, comportera moins de musique et plus de sons d'ambiance des moments magiques qu'ils ont captés.