Voilà bien un met dont les Français ne sont pas prêts de se passer. Malgré l'envolée des prix due à l'inflation, le chocolat reste une valeur sûre. La preuve à Rodez où le salon du chocolat a connu un grand succès ce week-end.
Il est cher mais il paraît qu'il fait du bien au moral en temps de crise et d'inflation. Le chocolat reste la star des douceurs à l'approche de Noël et chaque salon qui lui est consacré est un succès. La preuve ce week-end à Rodez.
Le succès du chocolat
Blanc, au lait ou noir, transformé ou en tablettes, le chocolat a toujours la côte à Rodez. Chaque année depuis maintenant 16 ans, un salon lui est consacré à l'approche des fêtes de fin d'année. Et il fait toujours autant recette.
Les gourmets répondent présents à chaque édition : "Je ne passe pas une journée sans manger mon petit carré de chocolat en fin de repas, pour moi c’est indispensable", raconte une gourmande en visite au salon. D'autres sont plus raisonnables : "Le prix augmente, alors on en mange un peu moins mais mieux"
La flambée des prix
Car le chocolat connaît depuis plusieurs mois une très forte inflation. La hausse des prix est liée à la flambée des matières premières comme le sucre et le beurre. Sur le salon, les stands affichent des tarifs au kilo variant de 30 à 60 euros.
Mais pas question pour autant de s'en passer totalement : " Les gens sont toujours aussi gourmands mais ils regardent les prix au kilo, nous explique Gaelle Fizes, artisan chocolatier à Gaillac. "Ils font d'abord le tour du salon, ils comparent".
Les emballages aussi ont enregistré une augmentation de 50% mais impossible pour les exposants de répercuter le coût total sur le consommateur : "On a juste légèrement augmenté les prix", avoue David Luet, artisan chocolatier dans l'Hérault. "Mais si on veut vendre, il faut aussi rogner sur nos marges".
Pénurie à venir ?
Le chocolat est victime de son succès, et la pénurie n'est pas loin. La demande mondiale a explosé et les pays producteurs n'arrivent pas à suivre. La pénurie fait donc aussi grimper les prix . Laétitia Da Costa Faro est spécialisée dans la fabrication de chocolat à base de cacao grand cru : "Certaines fèves ont connu une année catastrophique. On a par exemple l’origine indienne qui a subi 85% de pertes lors de la dernière récolte".
Alors si vous êtes un amateur de bon chocolat, n'hésitez pas. L'or noir se fera de plus en plus rare dans les années à venir et coûtera de plus en plus cher.
Mais en attendant, le chocolat ne connait pas la crise. Sur la seule journée du samedi 5 novembre, la fréquentation du salon du chocolat de Rodez, a connu une progression de 20% par rapport à l'édition précédente.