La fabrication de bonbons est très énergétivore. Dans le Gard, le géant Haribo a pris des mesures pour réduire son empreinte sur la planète et ses factures, sans pour autant altérer la qualité de sa production. Reportage.
Des bonbons acidulés, colorés, des odeurs et des textures qui font référence à la plus tendre enfance de tous les visiteurs. A Uzès dans le Gard, l'usine de la célèbre marque de friandise fabrique 2 millions et demi de bonbons par jour, une production énergivore. Il y a trois ans, l’entreprise a donc décidé de limiter sa consommation pour réduire son empreinte sur la planète et ses factures.
2023, c'est plus de 10 millions d'euros de coût énergétique. Donc, 10%, ça fait rapidement plus d'un million d'euros d'économie d'énergie. Ces niveaux de prix d'énergie ne sont pas soutenables à long terme.
Pascal Barnard, directeur industriel Haribo France
Objectif économies
L'objectif de l'entreprise est ambitieux : 25% d’économie en cinq ans.
Pour y parvenir, l’usine a investi dans des machines plus modernes comme une chaufferie moderne, indispensable à la fabrication des friandises. Pour éviter les déperditions de chaleurs, les techniciens ont même isolé les tuyaux avec des matelas.
"On est sur une consommation de gaz de 15 gigawatt/heure annuel, ce qui correspond à une ville de 3 500 habitants. On a économisé en mettant 900 matelas sur notre réseau, ce qui équivaut à une économie de 9% de notre consommation de gaz", précise Quentin Bouchardy, responsable méthode de maintenance.
Difficile d’économiser sur la fabrication même des bonbons. Dans son usine comme dans son musée, l’entreprise s’est donc concentrée sur les à-côtés. Les visiteurs sont éclairés par des projecteurs à led, et la nuit toutes les lumières s’éteignent, même les écrans d’animation.
En trois ans, déjà 15% d’économie, sans altérer la qualité des produits. De quoi garder le plaisir de piocher au hasard dans le sac à friandises pour Halloween.
D'après un reportage de Sarah Marty et Nicolas Chatail.