La justice de Hong-Kong a acquitté dans la nuit du mardi 6 avril le Français Mathias Echène. Accusé par des associés chinois d'escroquerie dans un projet à Bali, l'homme d'affaire aveyronnais a passé plus de trois ans derrière les barreaux en Asie.
C'est la fin d'un long cauchemar pour Mathias Echène et ses proches. L'homme d'affaire a été acquitté par la justice de Hong-Kong dans la nuit du 6 avril comme l'a annoncé son comité de soutien dans cette publication Facebook.
Le voilà blanchi et heureux comme il le raconte dans ce tweet de France 3 Quercy-Rouergue. "Cela a été une émotion terrible, raconte-t-il. Je me suis mis à pleurer. C'est un résumé horrible de ces années de cauchemar que ces affreux milliardaires nous ont fait vivre à mes trois enfants, moi et mon ex-femme. C'est terminé la page est tournée. C'est le bonheur absolu."
L'Aveyronnais Mathias Echène acquitté par la justice de Hong-Kong : "mon nom de famille est lavé définitivement. Il n’y a plus de rumeur, il n’y a plus rien. Maintenant je peux reprendre une vie normale. Libre"?> https://t.co/MPSbKtDVcK @F3Occitanie
— France 3 Quercy-Rouergue (@France3QR) April 7, 2021
Criant son innocence, le Français a passé malgré tout les trois dernières années en prison, deux dans les geôles d'Indonésie et une à Hong-Kong. M. Echène était accusé d'escroquerie par ses associés chinois dans un projet d'hôtel à Bali (Indonésie). De longues années d'emprisonnement où la santé de l'Aveyronnais s'est fortement dégradée en raison d'une grève de la faim, comme le montre cette photo.
Ancien trader, Mathias Echène s'était reconverti dans la construction de maisons de luxe à Bali. Selon le quotidien Le Parisien, ses associés - de richissimes financiers de Hong Kong et de Singapour - l'ont accusé de "surfacturations frauduleuses sur deux projets immobiliers". En avril 2012, ils ont lancé des poursuites civiles et en octobre 2013 des poursuites pénales à Hong Kong.
En mars 2015, le Français a été condamné - en son absence- par le tribunal de Hong Kong à verser des indemnités de près de trois millions d'euros à ses ex-associés.
Pour le comité de soutien créé par sa soeur, Mathias Echène a été victime lors de ce premier procès "d'un déni de justice" : la France, via la cour d'appel de Paris, a d'ailleurs refusé dans la foulée "de reconnaître en droit français les jugements de condamnations civiles prononcés à Hong Kong", rappelle-t-il.
Mathias Echène devrait prendre prochainement l'avion pour la France afin de retrouver le plus vite possible sa famille.