Le 19 novembre 2021, le tribunal de commerce de Toulouse a annoncé la liquidation de la SAM, Société Aveyronnaise de Métallurgie. Un an après, toujours marqués par cette fermeture, très peu de salariés ont retrouvé un emploi.
C’est ce jour-là, que le destin de la SAM a été scellé. Le 19 novembre 2021, le tribunal de commerce de Toulouse a annoncé la liquidation de la Société Aveyronnaise de Métallurgie. Lâchés par Renault, les 333 salariés se sont retrouvés sans emploi.
La SAM installée à Viviez en Aveyron, qui fabriquait des carters pour les boîtes de vitesse, a été mise en liquidation judiciaire avec cessation immédiate d’activité. Le motif ? Renault, client quasi-exclusif de la SAM, a refusé de soutenir les deux dernières offres de reprise en lice.
Incompréhension et sentiment général de trahison
Dès l’annonce de cette liquidation, les salariés ont occupé jour et nuit leur usine. Durant 4 mois, ils résisteront pour empêcher la saisie de leur outil de travail.
Le 25 avril, après 154 jours d’occupation, les salariés doivent se résoudre à quitter le site de la SAM.
Aujourd’hui, un an après, très peu de salariés ont retrouvé un emploi stable.
57 CDI sur 333 salariés
David Gistau, ancien délégué CGT-SAM, "sur 333 salariés, il y en a 210 en retour à l’emploi, seulement 57 en CDI et le reste c’est de l’intérim, du CDD ou du contractuel".
On est marqué dans nos chairs à tout jamais par ce que l’on a vécu. Pour certains, la situation professionnelle et psychologique va bien mais de manière générale, ça reste extrêmement douloureux et violent.
David Gistau, ancien délégué CGT-SAM
Je n’ai pas retrouvé de travail mais je suis en reconversion. Je profite malheureusement de cette opportunité pour revoir mon projet professionnel. Après, dans mon état d’esprit, je me rends compte qu’au fil du temps, la colère est toujours très présente.
Sandrine Dufresne, salariée de la SAM pendant 5 ans
C’est très difficile parce que, il y a quand même le lien social qui nous manque, d’un seul coup, on se retrouve tout seul. Ce n’est pas évident.
Joël Bessolles, salarié de la SAM pendant 38 ans
Malgré une occupation d'usine, une forte mobilisation et des soutiens politique, les 333 salariés ont été licenciés.
La Société Aveyronnaise de Métallurgie vidée de ses machines est devenue une friche industrielle que la Région Occitanie projette de racheter.