Millau : le centre de sauvegarde de la faune sauvage menacé de fermeture

Faute de moyens supplémentaires, le centre régional de sauvegarde de la faune sauvage annonce sa fermeture pour le 23 février prochain. Ce centre, installé sur les Causses de l'Aveyron, a recueilli et soigné plus de 15000 animaux sauvages en 35 ans. Il réclame l'embauche d'un salarié à temps plein. 

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Le coeur n'y est pas et l'inquiétude grandit au centre régional de sauvegarde de la faune sauvage caussenard. Si rien n'est fait, la fermeture est programmée pour le 23 février. 
Le président de l'association, Jean-Claude Austry a du mal à y croire : 

C'est en partie grâce à notre travail au centre, que certaines réintroductions ont pu être réussies. Je pense particulièrement au vautour

15 000 animaux sauvages accueillis


En 35 ans d'existence, le centre de sauvegarde aveyronnais a accueilli plus de 15 000 animaux blessés et les a soignés avant de les relâcher. 
Un travail de passionnés car le centre ne fonctionne que sur le bénévolat de ses 616 adhérents.
Avec le soutien d'une trentaine de stagiaires, venus en renfort l'an dernier, le centre revendique un excellent bilan : il a permis de sauver 555 animaux sauvages en 2019. Des bêtes venues de toute la région, confiées par les différentes associations. Des rapaces essentiellement, mais aussi des oiseaux ou des hérissons.


Un cruel manque de moyens

Reconnu comme un des acteurs majeurs de la biodiversité sur la région des Grands Causses, le centre a besoin d'un budget de 30 à 40 000 euros annuels pour fonctionner. Un minimum car le terrain du centre appartient au président de l'association et est mis gratuitement à disposition des bénévoles. 
Ce qui inquiète Jean-Claude Austruy, c'est sa succession à l'avenir. Pour péréniser ses activités le centre a besoin d'embaucher deux salariés : le premier à plein temps, le second à mi-temps. Inenvisageable sans aide supplémentaire. 


Un appel lancé aux élus locaux

Pour alerter les élus locaux des difficultés financières qu'il rencontre, le centre de sauvegarde de la faune sauvage n'a pas cessé de les relancer depuis plusieurs années. 9 communautés de communes sont concernées par le travail de l'association.
Une pétition a même déjà recueilli plus de 6500 signatures. Preuve de la prise de conscience des populations. Reste maintenant à convaincre les élus. 

Le 31 janvier dernier, la municipalité de Millau a décidé d'augmenter sa subvention annuelle. Elle passera désormais de 3000 à 5000 euros. 
Cela suffira-t-il à permettre au centre de poursuivre sa mission en faveur du maintien de la biodiversité dans la région ? C'est toute la question. 
 

Menace de fermeture le 23 février

Sur les causses, le compte à rebours a commencé. Faute de moyens, le centre fermera définitivement ses portes le 23 février à l'issue de l'assemblée générale de l'association. 
Il ne restera alors plus que deux centres de sauvegarde de la faune sauvage en Occitanie : à Labruguière dans le Tarn et Villevayrac dans l'Hérault. 



 
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