L'art pour raconter l'exil avec des bois flottés . Voici "L'infini voyage du petit peuple". Une installation signée de la plasticienne Anna Sarda, présentée à Millau dans le cadre des 80 ans de la Retirada, pour ne pas oublier l'histoire. Et faire écho à l'actualité.
"L'infini voyage du petit peuple" de l'artiste plasticienne audoise Anne Sarda évoque de manière universelle à la fois les exil passés et les migrations contemporaines.Aboutissement de 15 années de ramassages de bois flottés au fil des plages, son installation convoque "sans discours ni trompettes, sans paroles, sans date, ni localisation, ni référence" le temps qui passe et les destins.
Ces bois flottés constituent "la vie de l'arbre qui est tombé dans la rivière, est arrivé à la mer, l'a traversée, est arrivé sur nos plages". "La plupart des gens les piétinent ou les refoulent", explique l'artiste.
Anne Sarda préfère les suspendre à un fil, dans leur état brut, avec leurs silhouettes humaines, pour incarner la diversité et la vie.
Un peu plus loin, pour qu'elles échappent à l'oubli, elle immortalise à l'encre des foules silencieuses.
Jusqu'au 3 mai, à l'Espace culture et jusqu'au 16 juin au Beffroi de Millau.
Voir le reportage de Mathilde de Flamesnil et Florie Cotenceau :