"On n'a plus de médecins, ils suppriment les urgences, ils suppriment tout. Il n'y a plus rien" : usagers et soignants défendent leur hôpital

Forte mobilisation à Saint-Affrique (Aveyron) pour la défense de l'hôpital. Ce 6 janvier 2025, près de 400 manifestants se sont rassemblés à l'occasion de la venue du directeur de l'agence régionale de santé. Une délégation a souhaité l'interpeller sur la situation de l'offre de soins dans l'établissement.

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Une arrivée sous les huées et les sifflets pour le directeur de l'ARS, l'agence régionale de santé.

Ce lundi 6 janvier, près de 400 personnes se sont rassemblées à l'occasion de sa visite pour dire toute leur inquiétude pour l'hôpital de Saint-Affrique. Des soignants, mais aussi des habitants venus dire leur colère face à une offre de soin dégradée : urgences restreintes, lits ou services supprimés. Une situation que tous jugent critique pour l'hôpital.

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Arrivée du directeur de l’ARS Occitanie à la salle polyvalente de Saint Affrique ©Mathilde de Flamesnil

Colère et inquiétude

"On n'a plus de médecins. Ils suppriment les urgences, ils suppriment tout. Il n'y a plus rien, il n'y a plus qu'à déménager", regrette une manifestante. L'inquiétude est réelle pour ces soignants et usagés. "S'il y a une urgence, on ne se sait pas où aller !" 

Pour, Henri Célié, porte-parole du Manifeste pour la défense des hôpitaux du sud Aveyron, la situation de l'établissement est critique. "L'hôpital de Saint-Affrique craque. Aujourd'hui, malgré les promesses, les services ferment les uns après les autres. En 2025, on voit une marche importante avec la fermeture de la majorité des soins. On est un hôpital qui est au bout. Ils sont en train de le tuer !"

Actions symboliques

Les manifestants regrettent un manque de dialogue. Alors pour marquer le coup, la voiture du directeur de l'ARS a été recouverte de banderoles pour la défense de l'établissement. Le directeur lui-même a été pris à partie sur le chemin de sa visite de l'hôpital.

À l’intérieur, un échange s'est ouvert avec le personnel. La tonalité des propos est largement tournée vers le projet du futur hôpital médian. Un hôpital commun promis pour 2029."Il n'y a pas d'inquiétude pour l'hôpital de Saint-Affrique. L’hôpital doit tourner dans l'ensemble de ses services. Le projet régional de santé, que nous avons arrêté l'année dernière, le maintient dans toutes ses dimensions. Par contre, il doit se positionner comme l'hôpital commun. Saint-Affrique et Millau, c'est déjà l'hôpital commun", déclare Didier Jaffre le directeur général de l'Agence Régionale de Santé Occitanie.

 Des propos qui n'ont pas rassuré les manifestants qui promettent déjà d'autres actions.

Propos recueillis par M. De Flamesnil et C.Saiseau

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