Première sortie pour la toute nouvelle ministre de la santé par intérim. Agnès Firmin le Bodo était ce jeudi 21 décembre 2023 à l'hôpital de Decazeville en Aveyron. La ministre a tenu à rassurer le personnel soignant et les syndicats. Pas question de fermer l'hôpital dans ce désert médical.
La ministre de la santé par intérim, Agnès Firmin le Bodo, est venue ce jeudi 21 décembre 2023 rassurer le personnel et les syndicats de l'hôpital de Decazeville. Elle a réaffirmé qu'il n'était pas question de fermer l'hôpital.
L'activité de l'hôpital maintenu
La visite de ce jeudi était déjà dans l'agenda d'Agnès Firmin le Bodo depuis un moment. La nouvelle ministre de la santé est venue découvrir les locaux des nouvelles installations notamment dans le service mammographie. Mais en préambule, elle a assuré que l’hôpital, qui a bénéficié de 10 millions d’euros de travaux suite à l’incendie dans un bâtiment, ne fermerait pas ses portes.
"La volonté de l'Etat et des collectivités, c'est de tout mettre en œuvre pour maintenir cet hôpital qui est nécessaire et qui répond aux besoins de santé de ce bassin", a affirmé la ministre. "On va labelliser cet hôpital de proximité pour envisager la suite notamment grâce à la direction commune avec le centre hospitalier de Rodez."
Régulation des urgences
Pas question non plus de fermer les urgences de Decazeville. Le député Laurent Alexandre avait évoqué ce mercredi une probable fermeture. Il n'en est rien. Les urgences de Decazeville sont juste régulées pour éviter un afflux de demandes non justifiées. C'est le cas de 30% des personnes qui s'y présentent aujourd'hui.
Une façon de pallier le manque de personnel selon les médecins, qui travaillent à flux tendu à la veille des fêtes de fin d'année. La ministre leur a promis de nouvelles embauches dès que le pacte territorial sera effectif et les travaux de reconstruction achevés.
Pacte territorial de santé
L'objectif de l'Etat, c'est le but du pacte territorial de santé signé en Aveyron, c'est aussi de mettre en commun l'existant pour transformer l'offre de soins afin de répondre aux besoins de ce territoire, victime de la désertification médicale. Car dans les villes, le manque de spécialistes et de généralistes est cruel. En Aveyron 15% des habitants n'ont pas de médecins traitant.
"On a déjà beaucoup fait en Aveyron", explique Arnaud Viala, le président du conseil départemental. "Et on va continuer à déployer des solutions innovantes pour attirer des jeunes à venir se former auprès des professionnels de santé de notre département. Ce sera le cas de l'internat de proximité".
Reste à gérer les conséquences de la loi Rist, en vigueur depuis le mois d’avril 2023, et qui plafonne les salaires des médecins intérimaires. Une loi appliquée dans le public mais toujours pas dans le privé.
(Avec Nathalie Rougeau)