Pollution. Une association dénonce "un manque de transparence" sur la qualité de l'eau potable

L'association Eau secours 31 a tenu ce 19 décembre un point presse à Toulouse (Haute-Garonne). Elle a notamment regretté "un manque de transparence" sur la qualité de l'eau, en particulier dans la métropole de la Ville rose.

"Il est dommage que le délégataire ne donne pas des renseignements plus précis sur ce qu'il se passe", exprime Lucien Sanchez, coprésident de l'association Eau Secours 31. 

Ils étaient plusieurs bénévoles de la structure à destination des usagers des services de l'eau à être présents pour un point presse, ce 19 décembre, au sein de la Bourse du travail, à Toulouse. 

Si la question de la tarification de l'eau était à l'ordre du jour, les bénévoles ont souhaité également alerter sur le "manque de transparence"  sur une autre problématique : celle de la qualité de l'eau dans la métropole. 

Un manque de transparence sur les substances à risque

En cause, les propos issus d'un mail interne à l'ARS, venu du directeur de l'Agence régionale de la santé d'Occitanie, Didier Jaffre, diffusé par le Canard enchaîné le 18 octobre dernier. « Très clairement, nous allons devoir changer d’approche et de discours, il y a des PFAS [substances poly ou perfluoroalkylées] et des métabolites partout", indiquait l'intéressé dans son courrier. Les PFAS sont " des composés chimiques synthétiques" utilisés "dans des applications industrielles et dans des produits de consommation". Les métabolites sont quant à eux des matières issues des solutions phytosanitaires

"Il s'agissait d'un mail interne, n'ayant aucune valeur d'information, qui reprenait une prise de note personnelle et succincte", a par la suite répondu Didier Jaffre au quotidien local La Dépêche du midi.

Suite à ces propos, les bénévoles ont indiqué avoir cherché à obtenir davantage d'informations sur la qualité de l'eau dans la région. Concernant les sites qui pourraient être impactés dans le secteur par ces polluants, l'association précise indique "ne pas avoir de données chiffrées".

"On sait que l'ARS fait une série de recherches, mais celles-ci ne sont pas rendues publiques", exprime Lucien Sanchez. Il présente le rapport annuel du délégataire en charge de l'eau potable à Toulouse, Setom, créé par Véolia. Sur ce dernier, il est indiqué que "suite au dernier avis de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, NDLR.) [...], deux molécules supplémentaires ont été classées en métabolites pertinents". "Il n'y a dedans aucune autre donnée d'analyse", regrette Lucien Sanchez. 

"Nous réfléchissons à aller plus loin dans nos actions"

"L'ARS fait un certain nombre de recherches, mais ces recherches ne sont pas rendues publiques", a complété le bénévole.

Le vice-président de la métropole de Toulouse, Robert Médina, avait quant à lui indiqué à La dépêche du midi qu'il n'y avait "pas de polluants éternels, les fameuses substances perfluorés et polyfluorés (PFAS)" dans l’eau du robinet à Toulouse. 

À lire aussi : Polémique. Danger des "polluants éternels" dans l'eau : un mail "sorti de son contexte" selon le directeur de l'ARS Occitanie

"Nous réfléchissons à aller plus loin dans nos actions pour la suite", exprime le coprésident de l'association Eau secours 31. 

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