Victime d'un prêtre pédophile durant son enfance, l'Aveyronnais Olivier Savignac participe à des opérations de prévention sur la pédocriminalité dans l'Eglise. Il estime que ces campagnes sont balbutiantes.
Alors que le procès du père Preynat pour agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans s'ouvre lundi à Lyon, on s'interroge sur le dispositif de mesures de prévention de la pédocriminalité annoncé en février 2019 par l'Eglise.
Celle-ci a bien mis en place des opérations de sensibilisation mais selon certains victimes ou associations, celles-ci sont inégales et balbutiantes. Il y a une volonté de faire mais est-elle assez forte ?
Olivier Savignac, victime d'un prêtre pédophile durant son adolescence, prêtre qu'il a d'ailleurs fait condamner, participe à ces campagnes de prévention et sillonne les routes pour apporter son témoignage. Mais selon ce musicien aveyronnais, si ces mesures sont un premier pas, "ce sont des balbutiements, assez épars. Tout est à construire".
Systématiser les guides de bonne conduite
"L'Eglise devrait être un modèle et être pionnière, en faisant des choses très précises, dans les paroisses, les mouvements de jeunesse, les établissements catholiques. Par exemple, systématiser les guides de bonne cnduite ou mettre en place une cellule de prévention".Musicien, Olivier Savignac veut faire des jeunes une priorité. Il espère monter un "concert prévention" dans les collèges et lycées de la région Occitanie.