En décembre 2016, le conseil départemental de l'Aveyron avait donné les clés du palais épiscopal de Rodez à Mathias Echène. Un accord rompu suite à la révélation des démêlés judiciaires de l'homme d'affaire. Depuis, les élus attendent toujours la restitution des clés.
C'est une histoire rocambolesque. Mais qui n'amuse plus du tout les élus aveyronnais.
En décembre 2016, le conseil départemental avait officialisé le bail de l'ancien évêché, en remettant les clés à son nouveau locataire, l'homme d'affaire Mathias Echène. Lequel souhaitait le transformer en hôtel de luxe.
Las, quelques mois plus tard, les élus apprennent que Mathias Echène est fiché par Interpol pour ses activités professionnelles à Bali et qu'il a en outre été condamné en France pour avoir proféré des menaces de mort.
En septembre dernier, lors d'une conférence de presse, le président de l'assemblée départementale François Galliard a annoncé qu'il avait demandé dans un courrier en date du 5 septembre au promoteur de "rendre les clefs de l'évêché". Il a également affirmé qu'il ne signerait pas de bail car Mathias Echène avait accueilli du public au palais épiscopal et engagé des travaux alors que la promesse de bail le lui interdisait. Du coup, la promesse de bail, qui courait sur neuf mois, est tombée, selon l'élu.
Deux mois plus tard, le conseil attend toujours. Mathias Echène n'a pas réapparu en Aveyron, retenu à Bali et privé de passeport. Contacté par téléphone, il assure continuer à croire en son projet. En attendant de démêler l'imbroglio juridico-financier qui a conduit Interpol à créer une fiche à son nom.
Voir le reportage de Rouzane Avanissian et Luc Tazelmati, de France 3 Quercy-Rouergue :