Réorienté vers l'hôpital de Toulouse pour une opération urgente des yeux, la sécurité sociale agricole lui refuse la prise en charge de son transport.
C'est un témoignage qui illustre à la fois les déserts médicaux et la rigidité de certaines caisses sociales. Claude Boussac, retraité agricole et originaire de Flagnac dans l'Aveyron, doit subir une opération ophtalmologique à Toulouse. Problème, la MSA ( la sécurité sociale agricole) lui refuse la prise en charge du transport jusqu'au lieu de son opération. Le retraité, lui, est en incapacité de conduire compte tenu de l'état détérioré de sa vue.
Désert médical
Habitant d'une zone dite "désert médical", Claude a été réorienté par l'hôpital de Rodez vers l'hôpital de Toulouse. En cause, des délais trop long dans l'établissement proche de son domicile. "Au départ il devait être opéré à Rodez. Sauf que le médecin l'a réorienté, il était impossible de faire l'opération dans des délais raisonnables", explique Claude Boussac, son fils. C'est alors que la famille interroge la MSA quant à la prise en charge du transport vers Toulouse, "mon père a 3/10 à chaque œil, il ne peut pas conduire", poursuit-il. Et c'est un refus de la part de l'administration. Elle exige du retraité que l'opération soit réalisée plus proche du domicile.
Situation gelée
Après plusieurs échanges de courriers entre la famille, soutenu par le médecin de Rodez, et la MSA, la situation reste inchangée. Le retraité de 79 ans ne sera pas remboursé des trajets vers l'hôpital de Toulouse. "Compte tenu de sa petite retraite, 700 euros par mois, il est impossible qu'il prenne un taxis", souligne son fils
La famille proche cherche donc d'autres moyens pour pallier au transport médical.