Connaissez-vous le cadereau ? C'est une expression exclusivement nîmoise qui désigne un ruisseau généralement à sec, et qui reçoit les eaux pluviales lors des orages. Peu engageant et pourtant, ces cadereaux se visitent. Notamment, celui traversant la ville sur 3km, il a nécessité 6 ans de travaux.
Cela fait plus de 5 ans que Vincent Altier attend ce moment.
Le chef du service pluvial de la ville de Nîmes a suivi toutes les étapes de la construction du cadereau de la route d'Alès.
Un ouvrage souterrain aux dimensions de tunnel routier avec ses 6m50 de large et ses presque 4m de haut qui traverse la ville du nord au sud.
Car même s'il a pris des allures de boîte de nuit, le temps de l'inauguration officielle, le dernier monument de Nîmes est avant tout un maillon essentiel du plan cadereau lancé en 2005, pour protéger une ville traumatisée par les inondations successives.
Calibré pour absorber un phénomène quarantenal de type septembre 2005, il a coûté, à lui seul, plus de 40 millions d'euros financé par la ville, l'Etat, l'Agglo de Nîmes et la région.
Sitôt enlevées les estrades officielles, les Nîmois se sont pressés pour visiter une bonne fois pour toute cet ouvrage si particulier.
Une descente en pente douce pour échapper à la chaleur de midi. Mais aussi pour voir de leurs yeux, la cause de tant d'années d'embouteillages en surface.