Carcassonne : Charles Pujol condamné à 30 ans de réclusion en appel par la cour d'assises de l'Aude

L'homme était rejugé en appel pour avoir tué deux de ses voisins  et en avoir blessé deux autres lors d'un anniversaire selon lui trop bruyant à Sète en décembre 2012

Charles Pujol a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de l'Hérault pour avoir tué 2 de ses voisins et blessé gravement 2 autres en 2012 à Sète, parce qu'ils faisaient trop de bruit.

Charles Pujol, 54 ans aujourd'hui, était rejugé depuis  lundi 5 novembre pour assassinat et tentative d'assassinat après la mort de 2 voisins et les graves blessures infligées à 2 autres, la nuit du 1er décembre 2012 à Sète dans l'Hérault.

Lors de son procès devant la cour d'assises de l'Hérault en 2016, l'accusé avait expliqué les faits par son état second à cause des médicaments.
 
"Tout était brouillon dans ma tête. Après la prise de cachets, comme tous les soirs, vers 21h, j'étais vaseux, "ensuqué", dans un état second, j'avais pas les idées claires.
 
Condamné à 30 ans de prison en janvier 2016 par la cour d'assises de l'Hérault, Charles Pujol avai fait appel du jugement. 
 
Retour sur les faits

Charles Pujol, 49 ans à l'époque, est interpellé sans résistance dans son appartement à Sète, au petit matin le 1er décembre 2012. Il vient de tirer au pistolet automatique sur 4 personnes dans le couloir du 2ème étage d'une résidence du quartier du Triolet.

Deux hommes de 32 et 42 ans, Fabrice Reille et Michel Pépé, mourront dans la journée des suites de profondes blessures à l'abdomen et au thorax. Deux autres victimes sont grièvement blessées.

Les victimes fêtaient un anniversaire ce vendredi soir. Une fête entre voisins bruyante et semble-t-il arrosée.

Charles Pujol, employé tôt le matin par Thau agglomération à la collecte des encombrants, sous anti-dépresseurs, ne l'a pas supporté. Il se rend une première fois chez ses voisins, pour les rappeler à l'ordre dira t-il, puis retourne chez lui prendre une arme et 2 chargeurs. Il tire à 8 reprises dans le couloir, puis dans l'appartement.

La police découvre un scène d'horreur à son arrivée sur les lieux avec des traces de sang partout et une victime gisant en bas de l'immeuble.

Membre d'un club de tir sportif, le meurtrier détenait légalement chez lui 6 armes de poing et des munitions.
Le nombre de tirs, 2 par victimes, la distance et la localisation des balles dans des organes vitaux, a conduit la justice à retenir la préméditation.

Le prévenu a déclaré avoir voulu dans un premier temps intimider ses bruyants voisins, puis avoir agi dans un état second en raison du manque de sommeil et des médicaments. Dépressif, il était sous traitement anxiolytique.

Le fait qu'il ait chargé son arme et pris sur lui 2 chargeurs ne joue pas en sa faveur.
 
La personnalité de l'accusé
Pour les experts, l'homme est fragile, dépressif, immature. Il ne sait pas réagir face à une difficulté et il a un sentiment d'infériorité qu'il compense par sa passion des armes et des chants militaires allemands.

Il était mal dans sa peau et manquait de sommeil  au moment des faits, ont précisé à l'époque ses collègues de travail.
 
Procès de la tuerie de Sète : l'accusé est décrit comme un homme fragile, dépressif, immature 
A l'issue du procès d'assises, en janvier 2016, la cour d’assises de l’Hérault a condamné Charles Pujol à 30 ans de réclusion, la peine maximale encourue, pour 2 assassinats et 2 tentatives.

Les jurés avaient cependant reconnu une altération de son discernement, lié à son état dépressif et ses médicaments.

Le verdict est tombé en fin d'après-midi. Il est conforme aux réquisitions et à celui prononcé en première instance.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité