Ces prisons dont Google refuse de flouter les images : qu'en est-il en Occitanie ?

Après l'évasion par les airs de Redoine Faid, la ministre de la Justice Nicolas Belloubet a demandé à Google de flouter les images satellites des centres de détention et prison en France. Elle n'a jamais reçu de réponse. 

Google Maps peut-il servir à préparer des évasions de prisons françaises ? Après l'évasion par les airs de Rédoine Faid de la prison de Réau au début de l'été, repris depuis par la police, la ministre de la Justice et Garde des Sceaux, la Toulousaine Nicole Belloubet, avait demandé par écrit à la société Google France de flouter les images satellites des différents centre de détention et maisons d'arrêt, disponibles en ligne. 

Ce mardi, invitée de RTL, la ministre a indiqué... qu'elle n'a jamais reçu de réponse de la part de Google.

"J’ai écrit à #Google pour demander le floutage des prisons et je n’ai eu aucune réponse. Je les interpelle donc une nouvelle fois ce matin", déclare Nicole Belloubet #RTLMatin https://t.co/JU2OzJqxhj

— RTL France (@RTLFrance) October 9, 2018

Qu'en est-il dans notre région ? Un rapide passage sur Google Maps avec les adresses des principales prison de la région est édifiant. 

Le centre de détention de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), qui abrite un certain nombre de prisonniers condamnés à de longues peines dans des affaires sensibles, n'apparaît pas sur le site en ligne. L'image, comme on le voit ci-dessous, a été pixellisée : 
En revanche, près de Toulouse, le centre de détention de Muret est totalement accessible à tous, y compris en version 3D (photo en haut de cet article. 
Idem pour sa voisine, la maison d'arrêt de Seysses. Le niveau de détails est très élevé. On y voit notamment au plus près les filins anti-hélicoptères. 
Dans l'Hérault, les images de la maison d'arrêt de Villeneuve-les-Maguelonne sont également en accès libre sur Google : 
C'est également le cas du centre de détention de Béziers : 
Ou encore de celui, récent, de Saint-Sulpice-la-Pointe dans le Tarn : 
La ministre a indiqué sur RTL lancer "un nouvel appel" à Google pour que la société américaine floute les images des lieux de détention en France. Aura-t-elle une réponse cette fois-ci ?

Pourtant Google a déjà flouté un certain nombre de "sites sensibles" en France. C'est le cas par exemple dans notre région de la centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne :