Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a dévoilé ce mercredi 29 janvier le nom des 50 communes choisies pour accueillir des services des finances publiques. Cinq d'entre elles se situent en Occitanie : Mende, Tarbes, Cahors, Perpignan et Decazeville.
L'Etat s'attèle à la décentralisation. Ce mercredi 29 janvier, Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, a révélé la liste de 50 communes en France qui accueilleront des services de la direction générale des finances publiques (DGFIP). En Occitanie, les villes de Mende, Perpignan, Tarbes, Cahors et Decazeville ont été sélectionnées.
Des maires très satisfaits
Laurent Suau, maire de Mende, se réjouit de cette "excellente nouvelle". "On attend entre 15 et 40 fonctionnaires, détaille-t-il. C'est un bon signal donné aux territoires ruraux, cela fera arriver de nouvelles populations sur le territoire." Dans cette ville de 13 000 habitants, l'arrivée de nouvelles familles est une aubaine.A Tarbes, l'annonce a également été très bien accueillie. "C’est une très grande satisfaction de voir que ce dossier a été retenu, il s’inscrit dans le cadre de notre développement, écrit Gérard Trémège, le maire de Tarbes, dans un communiqué. C’est la preuve de la crédibilité de notre offre et de nos efforts quotidiens et permanents pour rendre notre ville encore plus attractive."
Cette délocalisation permettra peut-être de redorer l'image des territoires ruraux. C'est ce qu'espère le maire de Cahors, Jean-Marc Vayssouze-Faure.
Cela fait longtemps qu'on plaide pour qu'il y ait aussi du développement dans nos villes. Nous avons cette capacité à nous développer. C'est important que l'Etat puisse montrer l'exemple. C'est un geste que nous apprécions.
Plus de 400 villes candidates
Toutes ces villes ont été sélectionnées après un appel à candidatures lancé en octobre 2019. Plus de 400 collectivités avaient répondu à cet appel. Parmi les critères déterminants pour le choix des communes figuraient "la situation sociale et économique du territoire, son attractivité, la qualité des solutions immobilières proposées et enfin les conditions d'accueil des agents des finances publiques", indique le communiqué du ministère des Actions et Compte publics.Sur l'ensemble du territoire, 3 000 agents devraient être affectés dans ces villes.
Tout le monde y gagne
Pour le moment, tous les services de la DGFIP se situent en Ile-de-France. "Cette démarche s'inscrit dans l'objectif fixé par le président de la République et le Premier ministre de rapprocher les administrations de nos concitoyens", a déclaré Gérald Darmanin. Le ministre précise qu'une telle décentralisation bénéficiera à tout le monde.Au printemps 2020, une seconde vague de villes sera dévoilée. Le début des opérations de délocalisation est prévu quant à lui pour 2021.Les communes sélectionnées accueilleront une nouvelle activité. Les agents, sur la base du volontariat, qui peinent à se loger dans les grandes métropoles et font parfois 2h de transport par jour pour se rendre sur leur lieu de travail pourront bénéficier d’une meilleure qualité de vie. Quant à l’administration, elle occupera des locaux moins chers que dans les grandes métropoles.