Henri de Toulouse-Lautrec, c'est la Goulue, le Moulin Rouge ou Yvette Guilbert. Le peintre albigeois incarne mieux que quiconque le Paris de la belle époque à la fin du 19ème siècle. Une web-série lui est consacrée. A découvrir d'urgence si vous avez manqué l'exposition au Grand Palais à Paris.
Téléporter Toulouse-Lautrec en 2020. Le pari était osé. Mais réussi pour l'agence Madame Bovary, qui a réalisé une web-série consacrée au peintre à l'occasion de l'exposition au Grand Palais à Paris en 2019.
Une narration très moderne
C'est avec ce parti pris de modernité, un brin irrévérencieux, que Madame Bovary a remporté l'appel d'offre lancé par le Grand Palais et la réunion des Musées Nationaux, comme nous le raconte son créateur Pascal Couvry :
On est parti sur des idées simples. On a décidé de faire parler Toulouse-Lautrec et on s'est amusé à faire des anachronismes. S'il était vivant aujourd'hui, que ferait-il ? qui seraient ses amis ?
J'me présente je m'appelle Henri
Un clin d'oeil à Daniel Balavoine dans le titre, un montage très rythmé, qui alterne le graphisme et les iconographies du maître, et voilà les 5 épisodes diffusés sur ITGV sur instagram et aujourd'hui sur YouTube.
Finalement c'est Toulouse-Lautrec qui a inventé la pop culture, bien avant Andy Warhol. Il ne s'intéressait pas qu'aux choses nobles. Son propre handicap, il était atteint de nanisme, lui a permi d'avoir beaucoup d'empathie pour les petites gens nous confie Pascal Couvry. Il était d'une grande humanité, d'une grande intelligence et il y a beaucoup de poésie dans son travail. On est loin du joyeux luron auquel on croit.
Objectif : attirer les jeunes
Petit, je passais mes vacances dans L'Aveyron et j'ai découvert Toulouse-Lautrec au musée d'Albi raconte Pascal Couvry. A l'époque j'avais 12 ans et toutes ces femmes dans les maisons closes, le personnage de Toulouse-Lautrec, ça m'a vraiment fasciné.
Réalisée pour les jeunes, et parfaitement adaptée aux réseaux sociaux avec son format instagram, cette web-série a déjà recueilli plus 400 000 vues. Elle a aussi permi de booster les entrées au musée du Grand Palais chez les moins de 40 ans.
Alors, si vous êtes curieux, en ces temps de confinement n'hésitez pas à partir à la découverte de cet immense peintre. Il s'appelle Henri !