Pour cette 16e édition de la nuit des musées, les établissements d’Occitanie fermés depuis le 30 octobre, proposeront des animations numériques samedi soir dès 18h. Une manière ludique insolite de franchir la porte des musées en cette période de confinement.
Visiter un musée sans bouger de votre canapé grâce au #NuitDesMuséesChezNous. C’est ce que propose cette année le ministère de la Culture pour cette 16 e édition de la nuit des musées, spécial confinement, qui aura lieu ce soir dès 18 h et jusqu’à 23h dans toute la France. L’organisation de cet événement, qui a normalement lieu chaque année au mois de mai, avait déjà été reportée suite à la crise sanitaire du coronavirus.
Cette fois, les musées ont décidé de s’adapter en proposant un programme entièrement virtuel : expositions et visites filmées, conférences en ligne, quizz, jeux. Des propositions extrêmement riches et variées, qui promettent en tout cas une expérience inédite. Tous les musées participant à cet événement virtuel sont référencés sur le site de la nuit européenne des musées des musées du ministère de la Culture.
Conférences, visites et quizz en ligne
Dans l’ex région Midi-Pyrénées,le musée d'archéologie Saint Raymond de Toulouse proposera une visite virtuelle de son exposition Wisigoths. Rois de Toulouse. A Rodez, le musée Soulages participera également à l’opération avec vidéo, quizz et challenge création. Dans le Gers, l’abbaye de Flaran invitera les internautes dans une visite immersive grâce à une ambiance sonore conçue pour l’occasion.Mais la nuit des musées réserve également quelques surprises avec des visites virtuelles insolites. Les plus courageux pourront ainsi franchir les grilles de l’ancienne prison Saint-Michel de Toulouse, fermée depuis dix ans. Une visite, que les organisateurs ont désiré rendre la plus réaliste possible avec une déambulation nocturne à la lampe torche, dans les couloirs sombres.
Des découvertes insolites
Pour frissonner ou s’émerveiller, les internautes pourront également se rendre sur le site du Museum de Toulouse. Dans une vidéo postée sur You Tube, le directeur Francis Duranthon, nous fait découvrir les coulisses du musée. Au programme : la découverte des réserves du Museum et de ses objets précieux, ainsi que des ateliers de travail des paléontologues. L’occasion de découvrir des métiers méconnus, comme la taxidermie. Le secret pour conserver l’aspect vivant d’une dépouille de panthère de Chine ? Le regard. Et pour cela le Museum possède une jolie collection de globes oculaires.Pour renouer avec l’art en Languedoc-Roussillon le MO.CO,le musée d’art contemporain à Montpellier propose une exposition virtuelle, et des rencontres numériques avec le dessinateur Guy Delisle et la curatrice Anne Pontegnie. Le MRAC à Sérignan invitera à une "Rêverie contée" dans une visite virtuelle de l'exposition « La vie dans l’espace ».
Susciter à nouveau « l’envie »
A Sète le centre régional d’art contemporain (CRAC) invitera les visiteurs à découvrir en vidéo deux « Reines de la nuit » dans le cadre des expositions de Luigi Serafini et Than Hussein Clark. Après 6 semaines de fermeture Marie Cozette, la directrice, se réjouie du maintien de cet événement. « La nuit du musée, c’est un rendez-vous très important car très rassembleur. Chaque année, cela nous permet d’élargir notre public, car certaines personnes vont pousser la porte de notre musée pour la première fois. Donc c’était important de le maintenir. » Pour elle, cette édition numérique est aussi l’occasion de se renouveler.« Ça permet d’imaginer de nouvelles choses auxquelles on aurait jamais pensé avant. Ca nous pousse à être plus créatifs. Mais cette dématérialisation de l’art pose question. Car le numérique ne permet pas de vivre cette expérience sensorielle qu’est l’art. Pour moi, c’est surtout une façon de susciter l’envie. » Marie Cozette espère que le public sera au rendez-vous dès la fin du confinement. Les expositions ont déjà été prolongées jusqu’au mois de mai.« Ça permet d’imaginer de nouvelles choses auxquelles on aurait jamais pensé avant. Ca nous pousse à être plus créatifs. Mais cette dématérialisation de l’art pose question. Car le numérique ne permet pas de vivre cette expérience sensorielle qu’est l’art. Pour moi, c’est surtout une façon de susciter l’envie. »