Coronavirus : en Occitanie, les policiers peuvent placer en garde à vue pour non-respect du confinement

Nous sommes au quatrième jour de confinement, et certains ont dû mal à respecter les règles. Des mesures plus drastiques vont être prises, et des sanctions aussi. Les policiers peuvent désormais procéder à des gardes à vue pour mise en danger de la vie d’autrui.

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Depuis mardi, la France est confinée, cela veut dire que les sorties sont autorisées mais à condition qu’elles correspondent à l’une des six cases qui se trouvent sur l’attestation delivrée par le gouvernement, pour faire ses courses, pour aller travailler, etc...

Bref vous les connaissez désormais.
 
Sauf que certains en abusent. Jusqu’à maintenant, toute sortie sans attestation ou qui n'était pas justifiée était sanctionnée par une amende de 135 euros. Ça sera toujours le cas, mais si certaines sorties deviennent abusives, les sanctions peuvent se durcir.
 


Garde à vue pour non-respect du confinement

Il y a encore à Montpellier par exemple, des zones de résistances, où les personnes sortent 4 où 5 fois par jour pour aller faire des courses, ça ce n’est pas possible ! C’est dans les quartiers de Gambetta, du Petit Bard, et de la Mosson que l’on observe cela.
- Yannick Blouin, le directeur départemental de la sécurité publique de l'Hérault


A Montpellier, les policiers ont désormais l’autorisation de placer en garde à vue :

Le Procureur, ajoute Yannick Blouin, nous a donné l’autorisation de placer en garde à vue. Bien sûre, il faut qu’il y ait une raison. On va recenser et si la personne on l’a déjà verbalisée à plusieurs reprises. Elle ne sera plus en infraction mais en délit, et là on pourra la placer en garde à vue.

Je ne peux pas laisser des gens sortir alors que d’autres restent confinés chez eux, ce n’est pas possible.
 

A noter que si une sortie est jugée abusive, une preuve de cette sortie a posteriori peut-être demandée à la personne, comme un ticket de caisse.

Dans le Gard, le procureur suit la même lignée, mais veut en profiter pour stopper la vente de drogues dans les rues :

"Le parquet de Nîmes se réserve la possibilité de recourir à des gardes à vue pour délit de mise en danger d'autrui.  En cas de violation délibérée (sortie sans motif valable) et de présence d'autres personnes à proximité, le parquet pourra envisager cette qualification pénale et engager des poursuites devant le tribunal correctionnel. Cette situation pourra notamment concerner les personnes se livrant à des occupations illicites de halls d'immeubles, à des actes de vente de produits illicites sur la voie publique, mais aussi à toute personne récalcitrante déjà verbalisée pour déplacement sans autorisation dérogatoire, poursuit le procureur, Eric Maurel" 


Sur une journée à Montpellier, 1500 personnes contrôlées, 120 verbalisées 

Il y en a qui abusent de ces sorties. Sur les plages également, de nombreuses personnes se retrouvent en groupe à plusieurs et ça c'est interdit.
- Yannick Blouin, le directeur départemental de la sécurité publique de l'Hérault


Sur la seule journée d'hier, 1500 personnes ont été contrôlées, sur ces 1500 personnes 120 ont été verbalisées. 50 commerces ont été contrôlées, et 3 ont dû fermer. 


C'est bien la preuve que les gens ne respectent pas les consignes. Ils ont le droit de sortir, de prendre l'air, mais à 500 mètres, au maximul 700 mètres de chez eux. 
 

Renforcement des patrouilles 


Outre ces sanctions plus sévères, sur le terrain, des mesures de surveillance vont également être renforcées. C'est pourquoi dans l'Hérault, le fonctionnement au sein de la police a été complétement réorganisé. "Pour que l'on soit présent en visibilité sur tout le territoire", nous dit le directeur départemental de la sécurité publique de l'Hérault. Des patrouilles vont sans cesse quadriller les zones de resistances, les plages et certains quartiers. Les policiers vont même être équipés de deux drônes pour effectuer des reconaissances dans ces quartiers.
 
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