L'état d'urgence sanitaire a pris effet samedi à minuit. Dans les métropoles de Montpellier et Toulouse, les habitants ne sont plus autorisés à circuler entre 21 heures et 6 heures. Cette nouvelle mesure a été bien respectée.
Pas un chat dans les rues de Montpellier et de Toulouse. Les deux villes font partie des huit métropoles (en plus de l'Île-de-France) concernées par l'instauration d'un couvre-feu : depuis samedi minuit, les habitants ne sont plus autorisés à circuler entre 21 heures et 6 heures.
La consigne a été suivie à la lettre : ce samedi soir, les places de la Comédie et du Capitole étaient vides. Les restaurants, bars, cinémas et salles de spectacle ont également fermé leurs portes au public dès 21 heures.
Un grand dispositif de forces de l'ordre déployé
En ce premier soir d'application du couvre-feu, les forces de l'ordre étaient mobilisées : à Montpellier, la police municipale, la police nationale et trois escadrons de gendarmes mobiles étaient sur le pont. Ils sont toutefois restés cléments.A Toulouse également, un fort dispositif a été déployé. Pour rappel, en cas d'infraction au couvre-feu, vous devrez débourser 135 euros.Nous ne voulions pas verbaliser dès ce soir, l'objectif était davantage de faire de la pédagogie. Le bilan est très positif : le couvre-feu est très respecté et les gens ont bien souvent leur attestation sur eux. Nous allons voir l'évolution de la situation, mais nous allons laisser aux gens un délai de quelques jours pour s'adapter.
Taxis, livreurs : l'activité continue même pendant le couvre-feu
À l'heure du couvre-feu, on pouvait tout de même croiser quelques professionnels dans les rues.
Majid Khal est un chauffeur de taxi montpelliérain : posté devant la gare, il attend désespérément des clients.
Je fais partie de l'équipe de nuit : habituellement, on tourne de 20 heures à 5 heures, donc autant dire que je risque de n'avoir personne ce soir. Je vais attendre le dernier train, on ne sait jamais. Sinon, je ferai peut-être quelques courses pour l'hôpital.
De son côté, Ronald, coursier à vélo pour des plateformes de commande de nourriture, s'attendait à avoir beaucoup plus de livraisons à domicile. "Nous avons eu un pic d'activité entre 20 heures et 21 heures, mais là c'est beaucoup plus calme", affirme-t-il. "Les gens ne le savent pas forcément, mais des restaurants continuent d'assurer les commandes à livrer même après 21 heures !"