L’Agence régionale de la santé a fait le point ce 16 décembre sur la situation sanitaire en Occitane. Les taux d’incidence Covid explosent, la situation dans les hôpitaux devient très préoccupante.
“La situation se dégrade de jour en jour”. Les mots de Pierre Ricardeau, le directeur régional de l’ARS Occitanie, sont forts. Avec un taux d’incidence moyen de près de 600 malades (595,2 pour être précis) pour 100.000 habitants sur 7 jours, les compteurs explosent. Ce chiffre a triplé en trois semaines. On est bien au-delà des chiffres de l’automne 2020, lors du précédent pic.
Bonne nouvelle : on note un “ralentissement de la croissance de l’épidémie” comme l’explique l’ARS Occitanie. Illustration avec le nombre de tests qui se révèlent positifs. Ce nombre plafonne à un peu plus de 7%, alors qu’il y a de plus en plus de personnes qui se font tester.
“Mais nous ne sommes pas encore au pic de la situation épidémique” prévient Pierre Ricardeau, le directeur régional de l’ARS. Car on ne connaît pas encore l’impact de l’Omicron, le nouveau variant. Pour l’instant, un seul cas a été déterminé en Occitanie, mais il est probable que d’autres soient identifiés ces prochaines semaines.
Une situation sanitaire tendue, d’autant que vient se rajouter au Covid-19, la grippe. “Nous sommes la première région de Métropole qui rentre dans une phase épidémique”, rappelle-t’il.
La pression hospitalière augmente
“Tous les territoires sont impactés, quelles que soient les classes d’âge” explique-t’on à l’ARS. Certains plus, comme le Gard ou les Pyrénées-Orientales, où le taux d’incidence dépasse les 700 cas pour 100.000 habitants. En revanche, on note un ralentissement dans les Hautes-Pyrénées. A noter aussi que les enfants de moins de 10 ans non vaccinés sont particulièrement touchés par l’épidémie du Covid, avec là aussi un taux d’incidence très élevé.
Cela a des conséquences sur les hôpitaux de la région. “La pression hospitalière augmente de jour une jour et elle va augmenter jusqu’à la fin de l’année, voire début janvier ” avertit le directeur régional de l’ARS. En 7 jours, le nombre d’hospitalisations réanimatoires a augmenté de 33%, ce qui représente plus de 270 malades. Ce qui a amené l’ARS à déclencher le niveau 2 de son Plan blanc, l'appel à la mobilisation générale des personnels et à la reprogrammation de certaines opérations non urgentes.
[#Covid19] En forte tension, nos équipes hospitalières sont toutes mobilisées pour faire face à des besoins de soins importants chaque hiver. L'épidémie actuelle y ajoute de nombreux cas graves de Covid. En soutien à nos soignants, protégeons-nous pour éviter ces complications. pic.twitter.com/zwdVbRLUOm
— ARS Occitanie (@ARS_OC) December 16, 2021
Appel à la vaccination
L’ARS appelle à poursuivre l’effort de vaccination et au maintien des gestes barrières. L’Occitanie fait plutôt figure de bon élève d’ailleurs, avec près de 10 millions de doses de vaccins déjà administrés, avec une journée record le mardi 14 décembre (87104 doses injectés en une journée). Pour se faire vacciner, 131 centres ont été mis en place dans notre région, 50 de plus qu’en novembre.
Certains départements s’organisent, comme l’Ariège par exemple. La préfète a mis en place de nouvelles mesures pour lutter contre la propagation du virus. Jusqu’au 31 janvier 2022, le port du masque est obligatoire pour les adultes et enfants de 11 ans et plus, dès qu’il y a une concentration de population. La consommation d’alcool est aussi interdite sur la voie publique.
Lutte contre #COVID19 La préfète de l'#Ariège a pris de nouvelles mesures sur le port du masque et la consommation d'alcool sur la voie publique. Retrouvez toutes les informations dans le communiqué ⬇ pic.twitter.com/j1sLRahKBo
— Préfète de l'Ariège (@Prefet09) December 16, 2021
D’autres départements d’Occitanie pourraient suivre l’exemple ariégeois dans les prochains jours.