L'année 2020 restera une anus horribilis pour le transport aérien. La crise sanitaire et les confinements ont touché de plein fouet le trafic passagers des aéroports de la région. Même si la reprise est là, 2021 ne pourra atteindre les chiffres de 2019, un coup dur pour les finances des aéroports.
C'est du jamais vu en France ! Le trafic aérien des passagers a baissé de 50% à 75% en un an. La pandémie de Covid-19 a eu raison de ce mode de transport.
Plus de voyages internationaux, peu de liaisons en Europe... les temps sont durs. Pour beaucoup d'aéroports en France, il y a même eu un arrêt total des vols entre le 24 mars et le 2 juin. Ensuite, les quarantaines comme celle mise en place au Royaume-Uni ont encore pénalisé les compagnies aériennes et donc les aéroports.
Peu de passagers et des finances au plus bas
A Nîmes et Carcassonne, 2 aéroports très dépendants de lignes internationales et de compagnies étrangères, la baisse du trafic est très important, 75% environ sur les 10 premiers mois de 2020.Elle est moindre à Perpignan et Montpellier, 56%, grâce notamment aux liaisons domestiques.
Nîmes a accueilli 58.000 passagers entre janvier et octobre contre 207.000 sur la même période de 2019. Idem à Carcassonne, 80.000 voyageurs contre 380.000 l'an dernier.
A Perpignan, 195.000 passagers contre 440.000 et Montpellier chute de 1,64 million à 714.000.
A Montpellier, du 17 décembre au 3 janvier, Transavia met en place des vols éphémères vers Brest, Rennes, Lille et Strasbourg.
A Perpignan, durant les fêtes, 7 vols de plus en 15 jours pour rallier Lille et Nantes sont programmés.
Un redécollage lent
En 2021, les aéroports du Languedoc et du Roussillon misent sur la reprise. Mais même avec des prévisions de trafic en hausse de 50% à 120%, le nombre de passagers restera inférieur à celui de 2019.Nîmes table sur 130.000 voyageurs, Carcassonne sur 176.000, Perpignan sur 336.000 et Montpellier-Méditerranée espère repasser la barre des 1,3 million, loin des 1,64 million de 2019.