Des parlementaires héraultais et gardois "préoccupés" d'une "montée des violences" des anti-corridas

Des députés et sénateurs, membres des groupes d'études sur la tauromachie, se sont déclarés, mercredi, préoccupés par "la montée des violences" émanant de manifestants anti-corridas à l'approche de l'ouverture de la saison taurine. Parmi eux, Raymond Couderc, William Dumas et Jean-Paul Fournier.

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Reçus mardi par le directeur du cabinet du ministre de l'Intérieur, le député UMP du Cantal Alain Marleix, le député PS du Gard William Dumas, le sénateur-maire UMP de Béziers Raymond Couderc et le sénateur-maire de Nîmes UMP Jean-Paul Fournier lui ont "fait part de leurs préoccupations face à la montée des violences commises par les manifestants anti-corridas", selon leur communiqué.

Évoquant des manifestations récentes à Rodilhan dans le Gard et à Magescq dans les Landes, ils se sont inquiétés de "la radicalisation du CRAC - Comité radicalement anti-corrida - dont la stratégie est clairement de rendre impossible la tenue de spectacles taurins", ajoutent-ils.
Le directeur de cabinet, le préfet Thierry Lataste, leur a répondu que les services du ministère partageaient leurs préoccupations et voulaient tout mettre en oeuvre pour que les spectacles taurins puissent se tenir dans de bonnes conditions, y compris dans les plus petites communes, selon ces parlementaires.

"Plusieurs rendez-vous de la saison taurine ont d'ores et déjà été identifiés comme nécessitant une vigilance renforcée", rapportent ces défenseurs de la tauromachie.


La corrida est aussi un sujet de forts clivages entre parlementaires, au sein même de chaque groupe politique.

Trois ans après les députés Geneviève Gaillard (PS) et Muriel Marland-Militello (UMP), plusieurs députés écologistes ont ainsi présenté à leur tour en septembre 2013 une proposition de loi visant à interdire la corrida.
Si le code pénal punit de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende les "sévices graves" infligés aux animaux, des dérogations sont prévues pour les corridas et les combats de coqs "lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée". Ce sont précisément ces exceptions que les écologistes veulent supprimer du Code pénal à travers leur texte.
Le Conseil constitutionnel avait estimé en septembre 2012 cette pratique conforme aux principes constitutionnels, rejetant le recours d'associations militant contre la tauromachie.

Le communiqué de presse de Raymond Couderc

 

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