Un dimanche de toros. Curro Díaz séduit Saragosse, Séville retrouve Le Cid

Ce sont deux toreros d'âge mûr (43 ans chacun). Mais ils n'ont aucunement renoncé au triomphe. El Cid, qu'on pensait hors du coup, a coupé une oreille à Séville. Curro Díaz, à qui on reproche parfois une trop grande prudence, a pris tous les risques et a coupé deux oreilles à Saragosse.

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Séville
Plaza de toros de la Real Maestranza
Dimanche 23 avril, deuxième corrida de l'abonnement 2017.

Toros de Fuente Ymbro, de belle allure, mais de peu de fond.  

Diego Urdiales : silence (un avis) et silence;
El Cid : silence et une oreille; 
Joselito Adame : une oreille et silence.

Beau temps. Entrée 1/2

Pour les trois toreros du jour, ce paseo était la seule occasion de briller à Séville.
Diego Urdiales a eu à faire à deux toros impossibles. 
El Cid qui fut naguère un des chouchous de ce public (4 sorties en triomphe) a passé outre cette blessure narcissique et - ayant eu la chance de torer au sort le cinquième toro, le moins mauvais du lot - a pu donner à nouveau ces quelques naturelles qui sont sa marque de fabrique.
Joselito Adame a coupé l'oreille du troisième après une faena bien construite et terminée par une estocade impeccable.






Saragosse
Plaza de toros de la Misericordia
Dimanche 23 avril, deuxième corrida de la feria de San Jorge

6 toros de Luis Algarra, sérieusement armés.

Curro Díaz : tour de piste et deux oreilles.
Paco Ureña : silence et applaudissements
Ginés Marín : silence et silence


Entrée : 1/3

Tous les amateurs de tauromachie le savent : Curro Díaz est un grand. Il n'a pas les extravagances de Morante, il n'entretient aucun mystère à la José Tomás, il ne ressemble pas à une icône de la mode comme Manzanares. Mais quand il est bien disposé, il torée merveilleusement. Dimanche 23 avril était un de ces jours et Saragosse a savouré el buen toreo! Blessé à la cuisse au moment de l'estocade par le quatrième toro, il a tenu à donner un tour de piste avec les oreilles en main avant de passer à l'infirmerie.
Paco Ureña, laborieux, et Ginés Marín, dans un mauvais jour, sont déjà oubliés. 




 

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