Si la situation n'est pas aussi difficile qu'en Ile-de-France, Hauts-de-France ou dans les Alpes maritimes, la montée du virus est indéniable en Occitanie à cause du variant britannique. "Même dans le Gard, nous ne sommes pas encore dans une situation qui provoquerait un confinement."
"En Occitanie, la situation est en nette dégradation, rapide et brutale," alerte Pierre Ricordeau, directeur régional de l'Agence régionale de la santé. Alors que le niveau du taux d'incidence était en moyenne autour de 150 cas sur 7 jours pour 100 000 habitants. Il est passé ces derniers jours à 180, soit environ 1500 malades identifiés chaque jour. "Une hausse générale dans tous les départements et qui touche toutes les tranches d'âge."
"Je suis pessimiste pour les 15 jours à venir sur la situation sanitaire dans le Gard", rapportait Claude Rols, directeur départemental du Gard pour l'Agence régionale de Santé, à l'issue d'une réunion sanitaire tenue par la préfète ce lundi 22 mars, selon nos confrères de La gazette. Dans ce département, le taux d'incidence ne cesse de s'accroître depuis un mois, au point d'atteindre désormais les 297 cas pour 100 000 habitants. Pour soulager le service de réanimation de l'hôpital de Nîmes, 2 patients Covid ont été transférés dans d'autres établissements hospitaliers d'Occitanie la semaine dernière.
Le département où la situation est la plus dégradée est le Gard. Mais l'Hérault, le Tarn et Garonne et la Lozère ont dépassé les 200 cas.
Je suis pessimiste pour les 15 jours à venir sur la situation sanitaire dans le Gard
"Les chiffres sont assez inquiétants, voire impressionnants." Étienne Stoskopf, préfet des Pyrénées-Orientales, tire lui aussi la sonnette d'alarme, rapporte France Bleu Roussillon. Le taux d'incidence a doublé dans le département. "On est passé de 84 cas pour 100.000 habitants il y a une semaine à 150-160 aujourd'hui."
Les chiffres sont assez inquiétants, voire impressionnants
Seul le Gers est encore sous le seuil des 100 cas.
La tension hospitalière est toujours forte en Occitanie et "on peut craindre qu'elle continue à augmenter puisqu'il faut environ 15 jours entre la déclaration d'un cas positif et son éventuelle conséquence en milieu hospitalier." Le variant britannique est à un niveau élevé en Occitanie (77%) soit environ comme au niveau national. "La dégradation rapide et forte de ces derniers jours rappelle l'importance absolue de respecter les gestes barrières et les mesures de distanciation sociale et de respecter l'isolement lorsqu'on est malade ou cas contact," implore Pierre Ricordeau.
Même dans le Gard, nous ne sommes pas encore dans une situation qui provoquerait un confinement
Cela étant, le directeur de l'agence régionale de la santé se veut modéré par rapport à la situation en Ile-de-France et en Hauts-de-France n'est pas comparable à celle d'Occitanie. "Même dans le Gard, nous ne sommes pas encore dans une situation qui provoquerait un confinement."
10% de la population vaccinée
850 000 doses de vaccins ont été administrées dans la région, soit 10 % de la population a reçu au moins une dose (15% des personnes de 65 à 74%, 48% des personnes de plus de 75 ans et 92 % des résidents en EHPAD ou USLD). 10 000 doses ont déjà été administrées depuis la reprise de la vaccination avec le vaccin AstraZeneca. Et alors que l'Occitanie reçoit 100 000 vaccins Pfizer/BioNTECH cette semaine, elle devrait en avoir 275 000 par semaine à partir de début mai. Plusieurs départements devraient accueillir très rapidement des vaccinodromes pouvant permettre de réaliser 2000 vaccins par jour.
Un conseil de défense doit se tenir demain mercredi. Il devra décider si de nouveaux départements seront ajoutés aux 16 déjà confinés depuis le week-end dernier.
