Pour la deuxième corrida de la feria de Pentecôte à Nîmes, El Fandi a coupé samedi la seule oreille d'un après-midi qui a tardé à trouver son rythme.
Ce rendez-vous a vu un lot de toros de Nuñez del Cuvillo montrer un comportement très inégal. De peu de force, les premiers, les quatrième et cinquième du lot ont permis aux maestros à l'affiche de s'exprimer avec davantage de relief, montrant dans les combats l'expression de leur personnalité.
Chef de lidia, El Fandi, signant au cours de ses deux combats des séquences particulièrement spectaculaires aux banderilles a, après une première faena sans couleur, atteint par la suite un meilleur niveau. Avec une muleta conduite avec rythme, il a maintenu l'intérêt d'un combat entretenu par la caste de son adversaire.
Au cours de son premier combat, José Maria Manzanares n'a pas réussi à livrer la leçon esthétique attendue. Par la suite, en revanche, avec des phases dirigées avec lenteur et majesté, invitant son toro à un parcours dans un remarquable tracé, il a totalement conquis par son goût et sa classe.
Journée moins positive pour Alejandro Talavante. Héritant certes de deux toros de peu de possibilités, le maestro a composé des faenas inégales et sans vraie émotion.
Arènes de Nîmes : deuxième corrida de la feria de Pentecôte
El Fandi: un avis avec salut et une oreille
José Maria Manzanares: saluts et un avis avec tour de piste
Alejandro Talavante: silence et silence
Bétail: toros de Nuñez del Cuvillo, correctement présentés mais formant un lot inégal en solidité et en caste
Temps: ciel majoritairement dégagé
Entrée: 12.500 spectateurs
Reportage F3 LR : D.Moine et V.Banabéra