Les cinq jours de la féria de Pentecôte à Nîmes, ce sont des corridas, des bodégas, des animations, des spectacles mais ce sont aussi des retombées économiques. La crise ces dernières années a-t-elle eu un effet sur la fréquentation ? Comment s'organisent les professionnels pour attirer le public?
Une féria plus courteLa féria 2015 raccourcie d'un jour pour des raisons budgétaires avait enregistré une baisse sensible de la fréquentation par rapport à une édition 2014 qui avait connu un succès sans précédent. Avec une concentration encore plus forte cette année des corridas du samedi au lundi, les hôteliers emblématiques de la ville sont d'autant plus inquiets.
Une manne de plus de 50 millions d'euros laissée par les aficionados en 2014
Il y a deux ans, une étude auprès des professionnels avait dressé un constat très positif : jusqu'à 80% des hôtels complets le week-end et un chiffre d'affaire en hausse pour la moitié des commerces. Plus de 50 millions d'euros : c'était la somme laissée par les 700.000 visiteurs de la féria sur six jours. Soit une dépense moyenne par jour et par personne de 74 euros. Même raccourci cette année, le rendez-vous reste incontournable.
Comment retenir davantage le public non gardois à 50% ?
Comment valoriser la renommée de la féria quand celle-ci réduit la voilure ? La ville mise aujourd'hui sur d'autres atouts. Il y a le musée de la romanité dont l'ouverture est prévue en 2018. Il y a aussi la candidature de Nîmes pour classer au patrimoine mondial de l'Unesco son architecture antique. Des pistes qui ne sont pas contradictoires avec l'engouement de la féria : l'amour des vieilles pierres et du patrimoine peut tout à fait aller de paire avec l'esprit festif de la tradition des férias.
Eric Félix et Pascale Barbes ont rencontré commerçants et spécialistes du tourisme à Nîmes.
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