Il y a 28 ans aujourd'hui, le 9 mars 1988, Enrique Ponce toréait sa première novillada avec picadors. C'était à Castellón de la Plana. On pouvait penser qu'il serait un jour le numéro 1. Mais on n'imaginait pas qu'il allait le rester si longtemps.
En1988, l'Espagne dirigée par Felipe González n'est dans l'Union Européenne que depuis 2 ans. Sébastien Castella et Juan Bautista portent des culottes courtes. L'Union Soviétique n'a plus que deux ans à vivre. Pedro Almodóvar tourne « Femmes au bord de la crise de nerfs ».
Le 9 mars de cette année-là, un garçon maigre de 17 ans, fait son premier paseo à Castellón. Il est orignaire d'un patelin de la province de Valencia, non loin de là, mais il s'est éduqué aux choses taurines à 400 kilomètres plus au sud, dans la région de Jaén (Andalousie).
28 ans plus tard, personne ne se souvient de Curro Trillo et José Luis Torres, ses compagnons de cartel. Mais Ponce est toujours au sommet, et malgré des statistiques affolantes, il n'a toujours pas le vertige. Il n'est jamais redescendu du "podium" de la tauromachie. Il est sorti en triomphe de toutes les arènes du monde. Il possède des appartements, des centaines d'hectares plantés d'oliviers, un élevage de toros.
À la fin de la saison 2015, il avait toréé 1938 corridas, coupé 2467 oreilles et 96 queues. Seulement en Europe !
Et comme un métronome, il commencé 2016 par la feria de Castellón. Il y avait cette année au cartel des « vieux » (Padilla, Rivera Ordóñez), des figures (Manzanares, Castella, Talavante) , un « local » (Soler), des « jeunes » (Roca Rey, López Simón). Mais qui croyez-vous qui fut désigné triomphateur?
Lui, bien sûr.