Les bonnes nouvelles sur l'avenir de la tauromachie ne sont pas si nombreuses. Celle ci est excellente. Le futur Président du Congrès (Chambre des députés), le socialiste Patxi López est un aficionado. Et celui de la Chambre Basse (Sénat), aussi!
La nomination de Patxi López à la présidence du Congrès va intervenir dans les prochains jours. Elle est la première conséquence politique du résultat des élections légistatives de décembre. Aucun parti n'ayant obtenu la majorité à lui seul, le PP (Droite), le PSOE (Socialistes) et Ciudadanos (Centre) sont tombés d'accord pour confier la présidence du Congrès à cet homme politique basque âgé de 57 ans.
Lorsqu'il était Lehendakari (Président du gouvernement basque), Patxi López a toujours affirmé sa volonté de défendre la tradition tauromachique au Pays Basque et en Espagne.
Répondant notamment aux remarques de son opposition qui affirmait que "la majorité des citoyens" était opposée à la corrida, il avait déclaré :
"Le Gouvernement Basque a l'intention de respecter et maintenir cette tradition qui n'a rien d'importée, mais qui appartient au contraire à notre peuple". Et pour renforcer son argumentaire, il citait les "premiers documents écrits relatifs aux fêtes taurines espagnoles" qu'on trouve à l'Université de Oñati (Guipúzcoa), et qui atteste d'une "fête taurine célébrée dans la localité de Soraluze (Guipúzcoa) au douzième siècle".
L'autre chambre parlementaire, le Sénat, continuera d'être présidée par un grand aficionado, Pío García-Escudero, membre du PP. Âgé de 67 ans, cet architecte, proche de l'ancien chef du gouvernement Mariano Rajoy, est un abonné de vieille date aux arènes de Las Ventas. C'est lui qui, en 2011, avait instruit le dossier en inconstitutionnalité à propos la décision prise par le gouvernement catalan d'interdire les corridas.