Ramon Cortès ne s'est pas présenté ce lundi matin à son procès en appel devant la Cour d'assises de l'Hérault. Libéré pour délai de procédure non respecté pour cause de coronavirus, l'auteur du meurtre a été condamné à 30 ans de réclusion à Perpignan pour avoir tué la mère de ses 3 enfants en 2013.
Condamné en 2017 à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Pyrénées-Orientales, pour avoir tué la mère de ses 3 enfants, Ramon Cortès devait comparaître libre ce lundi matin devant les Assises de l'Hérault pour son procès en appel. A 8h30, le prévenu ne s'était pas présenté devant la justice. Il a été arrêté, dans le Gard, moins d'une heure plus tard à Villeneuve-lès-Avignon alors qu'il était en fuite.
La libération de Ramon Cortès en janvier, pour des délais de procédure non respectés, avait provoqué un tollé en France. Son procès en appel, annulé à cause du confinement dû à l'épidémie de Covid-19, devait s'ouvrir ce lundi 6 juillet au matin.
Ramon Cortès, était jusqu'à aujourd’hui sous contrôle judiciaire. Il avait été condamné à 30 ans de réclusion en première instance à Perpignan puis remis en liberté à cause des délais trop longs qui s'étaient écoulés entre sa première condamnation en octobre 2017 et son procès en appel, qui ne devait intervenir qu'en avril. Un délai qui dépassait les 2 ans, argument invoqué par son avocat.
Sa compagne de l'époque, Sandrine Delporte, condamnée comme complice de ce terrible assassinat, était présente ce matin au palais de justice.
En première instance, elle avait écopé de 18 ans de réclusion criminelle.
Une balle dans la tête pour l'avoir quitté
L'assassinat de Rosine Roig reste dans toutes les mémoires 7 ans après les faits. Rosine Roig, mère de 3 enfants, employée au Musée de Céret a été violentée par son mari pendant de longs mois. Elle a été harcelée, menacée et séquestrée à plusieurs reprises, avant de recevoir une balle de calibre 7,65 en pleine tête par Ramon Cortès, son ex-mari. Elle avait décidé de le quitter 3 mois plus tôt.Un meurtre prémédité avec la complicité de sa maîtresse de l’époque, Sandrine Delporte. Ensemble, ils se sont débarrassés du corps dans un trou, qu’ils avaient auparavant creusé dans une ancienne sablière sur la commune d’Ortaffa, à 20 minutes de Perpignan.
Arrêté ce matin dans le Gard, il comparaîtra cet après-midi
Depuis six mois maintenant, Ramon Cortès vivait dans un village dans l’Aude, assigné à résidence. Il devait pointer deux fois par semaine à la gendarmerie et le reste du temps se devait de rester à son domicile.Arrêté ce lundi matin vers 9h à Villeneuve-lès-Avignon dans le Gard, alors qu'il était en fuite, il devrait comparaître cet après-midi en appel devant la cour d'assises de l'Hérault à Montpellier.