Le ministère de la justice organise tous les ans la Journée de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Un moment important pour mettre en lumière les métiers qui accompagnent les jeunes, passés par la case justice.
La Protection Judiciaire de la Jeunesse est une des solutions juridiques apportée à la jeune délinquance.
Des adolescents ayant commis des délits se retrouvent encadrés par des éducateurs spécialisés, des assistants sociaux, des psychologues. Le but, les remettre sur pied, "d'abord en leur demandant de se lever le matin, puis d'aller à l'unité d'insertion", raconte Marie-Hélène Roux, directrice territoriale de la PJJ de l'Hérault. "A travers des ateliers, des stages, nous essayons de les réinsérer scolairement et professionnellement, mais aussi socialement" continue-t-elle.
2 220 jeunes sont sous l'encadrement de la PJJ régionale (chiffres d'août 2016) : 820 dans l'Hérault, 650 dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, 750 dans le Gard et la Lozère. Tous sont passés par le pénal. Ils sont alors pris en charge par le service public, ou le secteur associatif habilité.
Le parcours d'aucun jeune ne se ressemble. Il n'existe pas un modèle de prise en charge
précise Marie-Hélène Roux.
Plusieurs types de structures permettent d'adapter le parcours du jeune.
Certains de ces mineurs sont en unités éducatives soit en placement, soit en insertion, soit suivis en milieu ouvert. La plupart se rendent régulièrement dans leurs familles, chez leurs amis et en classe.
Mais il y a aussi ceux qui ont besoin d’être éloignés de leur milieu : ceux qui ont commis des délits plus graves, souvent en récidive. Là, ils sont orientés vers des centres de placement. Il y en a 7 dans notre région : 2 dans l'Hérault, 2 dans les Pyrénées-Orientales, 3 dans le Gard.
Le musée Fabre et la radio
Des stages professionnels sont proposés aux jeunes en âge de travailler notamment auprès des entreprises du club Face Hérault. Pour les autres, des projets plus culturels voire artistiques : la PJJ de l'Hérault, par exemple, entretient un partenariat avec le musée Fabre. Régulièrement, les adolescents réalisent eux-même des oeuvres, exposées sous la mention "public empêché".
Avec l'aide de leurs encadrants, certains écrivent aussi des chroniques critiques d'un livre ou d'un film, qu'ils dictent ensuite à la radio. Un média "extrêmement intéressant" selon la directrice régionale, dans lequel ils apprennent à mieux communiquer, "élément déterminant de l'insertion".